Le Président de la République a été on ne peut plus clair ce week-end, une fois reçues les familles des victimes du crash du vol AH501 : tous les corps de tous les passagers seront ramenés en France. Mais la surprise s’installe dans le pays, alors qu’il a été décidé de mettre les drapeaux en berne durant trois jours. Un traitement symbolique dont n’auront pas bénéficié les Français victimes des autres accidents aériens récents. Mais ici, François Hollande a pris directement en main une communication aussi maîtrisée que verrouillée autour de ce crash, annulant tous ses déplacements en plein coeur de l’été.
Pourquoi une telle différence dans la communication du gouvernement français, entre le crash du vol d’Air Algérie et celui de la Malaysia Airlines, la semaine dernière ? Pourquoi tant de cellules de crise et de réunions au sommet ? Les mauvais sondages n’expliquent pas un tel choix. Ce nouveau crash a, il est vrai, entraîné la mort de 54 Français, y compris ceux disposant de la double nationalité.
Mais une rumeur court sur Internet, que les autorités de l’Etat comme le ministère de la Défense se refusent à commenter, de crainte de l’alimenter : certains médias étrangers, notamment en Israël et en Algérie, parlent de la disparition de plusieurs dizaines de membres des forces spéciales françaises lors de ce crash, voire de plusieurs haut gradés des services de renseignement français. S’il est vrai que les forces spéciales françaises sont basées non loin du lieu de la catastrophe, cette rumeur n’a été pour l’instant brièvement évoquée en France que dimanche soir sur l’antenne de LCI après avoir circulé parmi les rédactions parisiennes. En revanche, pour les spécialiste de l’armée et du renseignement, tel Jean-Dominique Merchet, il est difficilement imaginable, en ces temps connectés, qu’il soit possible, ou utile, de dissimuler la mort d’autant de soldats.
Les boîtes noires de l’avion ont été retrouvées et devraient permettre d’expliquer dans les semaines qui viennent les causes de cette catastrophe, bien que l’hypothèse d’une bombe ou d’un missile ait apparemment déjà été écartée. Parmi les victimes connues à ce jour figurent une famille originaire de la commune de Menet, de même qu’une famille de Guéret et une autre vivant près de Nantes. Enfin dix membres d’une fratrie venant de Lyon, Chambéry et Gex ont péri dans le crash.
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