C’est une information du site chaldéen ankawa.com qui nous a révèle le geste courageux de ce musulman professeur à l’université de Mossoul, le Dr M. Alassali (lire sur Aleteia) . Il s’est prononcé ouvertement contre les persécutions de l’État Islamique en Irak et au Levant (voir Aleteia), ce qui lui a coûté la vie.
Rien ne freine la folie de « l’État Islamique » (ou Daash en arabe) qui a pris hier possession du monastère syrien catholique de Mar Benham, près de Qaraqosh. Les moines étaient présents sur place depuis le 4e siècle : « Ils ont forcé les moines et plusieurs familles réfugiées dans le monastère à partir en laissant les clés », rapporte l’agence Fides. La ville de Kirkouk, où de nombreux chrétiens sont réfugiés, serait à son tour menacée par l’avancée des djihadistes.
Face à cette situation dramatique, les réactions internationales se font discrètes.
Les médias, concentrés sur l’offensive israélienne à Gaza, semblent avoir épuisé leur quota de nouvelles du Moyen Orient. Il a fallu attendre dimanche 20 juillet pour que l’ONU réagisse dans un communiqué rappelant que " les attaques systématiques contre des civils en raison de leur origine ethnique ou de leur appartenance religieuse peuvent constituer un crime contre l’humanité dont les auteurs doivent rendre des comptes". L’association tunisienne de soutien aux minorités parle de son côté d’une « résurrection du nazisme »… Mais on n’entend pas pour le moment de réaction de la part des organisations musulmanes en France.
Le ministère des affaires étrangères français a condamné « avec la plus grande fermeté l’ultimatum lancé par l’État islamique aux chrétiens de Mossoul ». Mardi 22 juillet, le député Jean-Frédéric Poisson a interpellé le gouvernement. Après avoir détaillé la situation des chrétiens à Mossoul, il interroge : « quelles décisions la France compte prendre en matière de politique étrangère et comment le gouvernement français compte s’engager pour soutenir les chrétiens irakiens ? »
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