“Il Paradiso per davvero”. L’histoire (vraie) du Colton constitue, par ailleurs, une expérience typique de mort imminente, un phénomène que l’industrie américaine de l’édition et du cinéma ont raconté abondamment. D’autant que les grands instituts de sondage américains ont découvert qu’il s’agissait d’une expérience extrêmement répandue.
J’en ai parlé dans mon dernier livre, “Tornati dall’Aldilà” (Revenus de l’au-delà), car au cours de ces quinze dernières années, la médecine elle-même a étudié en profondeur ces phénomènes et découvert qu’on ne doit pas les considérer comme des hallucinations. Ce sont des expériences réelles, vécues par des personnes en état de mort clinique. Les spécialistes ont dû constater que la conscience continue à vivre hors du corps, même après que cessent des fonctions vitales du corps et du cerveau. Et c’est ce que –dans un langage journalistique – j’ai appelé “la preuve scientifique de l’existence de l’âme."
Ces mêmes spécialistes, avec leurs analyses scientifiques, concluent qu’on ne peut pas expliquer ces expériences si on ne recourt pas à la transcendance. Je me suis rendu compte, après la parution de mon livre, que l’intérêt populaire est aussi grand que le débat est impossible dans les journaux (ou ailleurs), sur ces phénomènes. Il y a littéralement la peur de regarder la réalité en face ; on ne voit que ce qu’on veut voir. Il existe une sorte de censure sur l’au-delà et –au fond –sur notre destin éterne l: « Tout conspire pour nous taire / à moitié par honte peut-être / à moitié dans un espoir inexprimable » (Rilke).
Mais, paradoxalement il existe une censure sur l’Au-delà (spécialement sur l’enfer) dans un certain monde catholique qui a adopté "la sociologie comme critère principal et déterminant de la pensée théologique et de l’action pastorale” (Paul VI). C’est ainsi que, paradoxalement, la science est arrivée à constater le surnaturel, dans ces phénomènes, avant le monde ecclésiastique et théologique. Pourtant la Vie dans l’Au-delà doit être la seule vraiment importante. La seule digne d’être méditée. C’est le grand réconfort dans les souffrances de la vie, le grand but des saints.
Traduit de l’édition italienne d’Aleteia par Elisabeth de Lavigne