L’Assemblée Nationale Française vient d’accepter la constitution d’un groupe d’études consacré à la question des chrétiens d’Orient. Une bonne nouvelle dans un contexte tendu.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Fallait-il que l’Irak soit envahie par des djiahdistes pour que les parlementaires français se décident ? La Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO), présidée par Patrick Karam « se félicite de la décision de créer un groupe d’études à l’Assemblée », une décision obtenue après neuf mois de lobbying intense. La proposition a été demandée par une trentaine de parlementaires et portée à l’initiative de Valérie Pécresse, soutenue par Véronique Besse, Claude Goasguen et plus de 110 parlementaires de tous bords politiques.
C’est une bonne nouvelle pour la visibilité des minorités chrétiennes en Orient qui vivent une période extrêmement difficile, notamment en Syrie et en Irak. Leur nombre n’a cessé de diminuer depuis un demi-siècle et cette chute s’aggrave du fait de la poussée de djihadistes. Les exactions qu’ils subissent dans cette partie du monde sont peu ou mal relayées par les médias occidentaux, accuse le CHREDO, et la constitution de ce groupe peut contribuer à changer le regard des députés sur cette minorité opprimée.
En quoi est-ce utile ? Un groupe d’études permet de rassembler et d’auditionner à intervalles réguliers des députés intéressés par une question. Le CHREDO a donc accompli un pas important pour la visibilité des chrétiens d’Orient. Il s’est donné la possibilité de communiquer des informations à leur sujet directement aux membres de l’Assemblée, ce qui pourrait avoir une influence sur la diplomatie française. Ces séances donneront aussi une meilleure visibilité médiatique aux chrétiens d’Orient, souvent oubliés. Il reste un pas à faire, qui ne dépend que des députés : qu’ils soient assidus aux réunions ! Car une chose est de créer un groupe d’études, une autre est de le faire vivre… Parmi les nombreux groupes créés à l’Assemblée, qui vont de la trufficulture à la question du Tibet en passant par la tauromachie, tous les cas de figures existent : certains sont extrêmement actifs, d’autres sont moribonds.