Philippe Pozzo di Borgo ne mâche pas ses mots, dans son "Point de vue" publié ce matin dans les colonnes d’Ouest-France : "De la télévision me parviennent les rumeurs d’un monde estompé […]. J’ai assisté avec une sourde appréhension à un débat sur le « droit à mourir dignement », comme si au menu de la vie on pouvait choisir la mort, être euthanasié quand la vie n’est plus une vie, quand le mal incurable ne vous laisse plus rien espérer de l’existence. Est-ce vraiment une liberté nouvelle que de disposer d’une vie qui aurait perdu les attributs de la dignité ? "
Lui qui est resté alité de longs mois "dans le service exceptionnel du Pr Brigitte Perrouin-Verbe et de son équipe à Nantes" l’affirme haut et fort : "Si vous m’aviez demandé lors de mes 42 ans de « splendeur », avant mon accident, si j’accepterais de vivre la vie qui est la mienne depuis vingt ans, j’aurais répondu sans hésiter, comme beaucoup : non, plutôt la mort ! Et j’aurais signé toutes les pétitions en faveur d’une légalisation du suicide assisté ou de l’euthanasie."" C’est un droit qu’on vous propose » me dit-on ; « c’est une option, mais qui ne vous concerne pas », rajoute-t-on puisque vous ne demandez plus à mourir."
Lire le texte intégral de son point de vue sur le site d’Ouest-France
A Lire : Philippe Pozzo di Borgo, Le Second Souffle (éd. Bayard)
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