Alors que des centaines de groupes participeront à la Fête de la Musique, La Manif Pour Tous se plaint de n'avoir obtenu aucune autorisation de scène.
C'est assez paradoxal : alors que n'importe qui peut chanter (et même mal) dans la rue le soir du 21 juin, La Manif Pour Tous s'est plainte par voie de communiqué d'être interdite d'expression lors de la fête de la musique à Paris. Comment est-ce possible alors que, justement, il n'y a besoin d'aucune autorisation pour chanter où l'on veut et ce que l'on veut ce jour-là. Alors que s'est-il vraiment passé ? En fait, La Manif Pour Tous avait déposé il y a un mois de cela une déclaration d'évènement dans le cadre de la Fête de la Musique, afin d'obtenir une scène, et d'y donner rendez-vous à ses militants et sympathisants. Mais les 11 propositions successies de lieux faites par l'association ont été refusées. La 12e proposition, acceptée par oral le 20 juin, aurait finalement été refusée à peine quelques heures plus tard sous prétexte de… manque de temps !
Si la démarche n'a rien d'élégant, elle n'étonne pas non plus, puisque s'inscrivant dans une longue suite d'actes de guérilla administratives entre le mouvement pro famille et la préfecture de police de Paris, souvent aux plus extrêmes limites de la légalité. La Manif Pour Tous est donc en droit de dénoncer "l'utilisation régulière et abusive de cette stratégie d'usure qui consiste à faire durer volontairement les "discussions". Il s'agit d'abus répétés et de procédés arbitraires qui restreignent de manière forte des libertés fondamentales." En revanche, rien n'empêche les groupes prévues sur la scène du LMPT’Moov, l'orchestre de La Manif Pour Tous, de se produire ailleurs et librement dans les rues de Paris, ce qu'a d'ailleurs confirmé sur Twitter le mouvement des Gavroches. Et ceux qui le désirent pourront aussi aller écouter à Versailles, à 19h30 place du marché, le groupe de reggae chrétien Les Guetteurs (dont Aleteia vous a parlé ici).
La fête du jour