Lors de leur assemblée ordinaire, les évêques suisses ont fait part de leur inquiétude face aux réformes qui mettent à mal le respect de la vie humaine.
06/06/2014
Du 2 au 4 juin dernier, les évêques suisses se sont rassemblés à l’Abbaye bénédictine d’Einsiedeln lors de la 304ème assemblée ordinaire de la Conférence des évêques de Suisse. A cette occasion, ils ont fait part de leur profonde inquiétude concernant les récentes réformes dans le pays, qui portent atteinte à la vie.
Alors qu’en Suisse, l’euthanasie active indirecte et l’euthanasie passive sont autorisées, le Conseil des États s’est récemment questionné sur les modifications relatives de la Constitution fédérale sur la procréation médicalement assistée. Tandis qu’il y a quelques jours, les décisions du Conseil national sur les conditions pour l’autorisation du diagnostic préimplantatoire ont été dévoilées. Les évêques suisses ne cachent pas leur désarroi face à ces idées émergentes qui confronte le don de la vie à l’émergence d’une culture de la mort.
Le 5 juin dernier, les évêques suisses ont lancé un appel à la protection de la vie dans un communiqué. En effet, « une société ne devient pas meilleure lorsqu’elle s’autorise à sélectionner ceux qu’elle considère comme « les bons » et à éliminer les autres. Une société est authentiquement humaine lorsque, tout en luttant contre la souffrance et la maladie, elle se montre capable d’accueillir chaque personne dans sa dignité, et de faire une place aux plus petits et aux plus vulnérables des enfants des hommes » ont-ils affirmé.
Les évêques n’hésitent pas à dénoncer une société qui se dirige dangereusement vers l’eugénisme et réaffirme leur position : « l’Église refusera toujours de considérer le tri, la sélection et l’élimination d’êtres humains comme un progrès. Elle plaide au contraire pour une orientation de la technique vers des solutions novatrices et respectueuses de toute vie humaine ».
Lors de leur rencontre, les évêques suisses ont souhaité poursuivre chaque effort pour la protection et le renforcement d’une culture de la vie, nécessaire à la dignité humaine. Pour éviter que « les personnes handicapées vivantes [ne] voient leur dignité remise en cause », un colloque, en collaboration avec le Département de théologie morale et d’éthique de l’Université de Fribourg, sera organisé le 12 et 13 septembre afin de réaffirmer la position de l’Église sur cette grande problématique.