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6 juin 1944 : « Heureux ceux qui sont morts »

6 juin 1944 : « Heureux ceux qui sont morts »

Padreblog

Pierre Amar - Padreblog - publié le 06/06/14

Pourquoi honorer la mémoire des soldats tombés pour libérer la France et l’Europe du joug nazi, il y a soixante-quatorze ans ? Aleteia vous propose d'y répondre avec l'abbé Pierre Amar dans une tribune publiée sur Padreblog, il y a quatre ans.

Ils sont exactement 9.387 à être inhumés au cimetière américain de Colleville-sur-Mer qui surplombe la plage d’Omaha Beach (Calvados). Tous sont morts le 6 juin 1944 ou dans les semaines qui ont suivi.
 Aujourd’hui, 70 ans après, ils seraient déjà tous morts ou presque. Pourquoi donc honorer leur mémoire ?




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L’anniversaire du débarquement en Normandie est d’abord une page d’histoire à célébrer. De nombreux chefs d’État ont déjà fait pour l’occasion le déplacement en France. Car au-delà des jeux de pouvoir et des visions politiques de chacun, une conviction supérieure les réunit en un même lieu, pour la même raison : l’hommage aux héros qui sont morts sur les plages et au cours de la bataille de Normandie. Les hommes tombés en 1944 ne sont pas morts par accident, de maladie ou de vieillesse. Ils sont morts pour la France. 
On a toujours raison d’être fiers quand une équipe de foot triomphe dans les stades. Mais les joueurs n’y risquent que leur réputation et un peu d’argent ! Ici ces soldats ont donné leur vie. C’est la grandeur de ce don, leur sacrifice que nous honorons : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15, 13).


FRANCIS SAMPSON

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Vivre et mourir

Être soldat, être militaire, ce n’est pas d’abord porter un uniforme et des décorations, ou porter un fusil et s’en servir. C’est surtout ne plus s’appartenir. C’est exister et agir pour son pays, vivre et mourir pour lui. Comme les soldats enterrés à Colleville et dans les autres cimetières militaires de Normandie. La plupart d’entre eux n’étaient jamais venus en France et connaissaient à peine nos villes et nos villages.
Ils sont venus, ont débarqué sur cette plage et sont morts. Pour un pays, pour des valeurs éternelles. Un grand auteur français a exalté ce don suprême dans un magnifique poème : « Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, couchés dessus le sol à la face de Dieu. Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu, parmi tout l’appareil des grandes funérailles. Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles car elles sont le corps de la cité de Dieu.
 Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu, et les pauvres honneurs des maisons paternelles » (Charles Péguy, Eve).


Adolf Hitler wychodzi z kościoła

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« Inconnus sauf de Dieu »

Chacune des croix blanches du cimetière de Colleville porte un nom. Comme pour signifier que Dieu connait chacun de ces hommes par leur nom, intimement et personnellement. Comme il connait chacun de nous intimement et personnellement. On a même compris cet amour personnel de Dieu en mentionnant que les quelques soldats inhumés et inconnus sont « unknown but to God » « inconnus sauf de Dieu ». Au Mali, en Centrafrique ou en Afghanistan, d’autres jeunes soldats sont tombés en servant. A Colleville,  il y a 74 ans, à Verdun, dans les tranchées de la Somme – il y a maintenant cent ans – des hommes sont morts pour qu’aujourd’hui ce billet soit écrit en français, afin que nous vivions en paix et en liberté. Des choses évidentes, qui semblent logiques et acquises. Et pourtant, ailleurs sur cette terre, des familles se demandent si elles seront encore vivantes demain et si leur maison sera encore debout. Prions pour eux et rendons grâce de vivre dans un pays en paix !

* Charles Péguy, extraits de “Eve” (1913 – un an avant la mort du poète au champ d’honneur) :

Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle, Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre. Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle.

Tags:
normandie
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