26/05/2014
Près de 600 000 Syriens sont réfugiés en Jordanie. Les chrétiens représentent 10% de la population syrienne et sont la cible privilégiée de certains islamistes radicaux parmi les rebelles. Le Pape a profité de son pélerinage en Terre Sainte pour rencontrer les réfugiés et s’est rendu dans un des camps les accueillant en Jordanie, appelant la communauté internationale à soutenir ses efforts. Mais certains chrétiens syriens estiment que le souverain pontife devrait s’engager encore plus avant, comme le souligne l’Orient le jour, : "Le Pape devrait se rendre en Syrie, qui a désespérément besoin de paix". Précisons que ce chrétien est originaire de Maaloula, ville qui a été jusqu’en avril dernier au cœur du conflit syrien. Et quid de la sécurité d’un tel déplacement dans un pays plongé dans la guerre civile ?
Mais il est clair que le pape François représente le dernier recours pour porter la voix des minorités chrétiennes au monde. Le point de vue occidental, qui prévaut dans les grands médias, est que les rebelles représentent la force qui pourrait abattre Bachar Al Assad le tyran. Pourtant, sur le terrain, certains chrétiens en viennent parfois à espérer une victoire de Bachar pour que cesse le chaos. Or, si les médias occidentaux leur donnent tort, ils ont en revanche apprécié les prises de positions du pape François qui, dans la droite ligne d’un Jean Paul II, opposé à la guerre en Irak, prône la pacification et rejette toute intervention militaire extérieure.
Un catholique syrien originaire de Alep nous confiait récemment : « Nous croyons fermement que nous devons notre salut aux actions et aux prières du pape François. Sans lui, nous aurions été écrasés sous un tapis de bombes, et à l’heure actuelle, les djihadistes feraient la loi ! » Mais la situation demeure dramatique, rappelle le Père Rifat Bader, directeur général du Centre catholique d’études et des médias et porte-parole pour la visite papale en Jordanie, cité par nouvelobs.com : "Les chrétiens de la région sont menacés depuis la guerre en Irak en 2003", assure-t-il, "deux millions de chrétiens ont quitté le Moyen-Orient" au cours des 10 dernières années fuyant les "violences et la persécution religieuse".
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