De 1603 à 1867, sous la dynastie des shoguns Tokugawa, le christianisme fut interdit. En hommage aux chrétiens martyrs, un musée doit ouvrir en janvier 2015, à Nagasaki.
19/05/2014
À Nagasaki, s’ouvrira en janvier 2015 un musée en hommage aux chrétiens japonais persécutés. Dès le début du XVIIème siècle, la dynastie des shoguns Tokugawa (1603-1867) interdit le christianisme sur le sol nippon. Pendant deux siècles et demi, les chrétiens vont s’organiser en communautés clandestines et se maintenir au nombre de quelques dizaines de milliers grâce au sacrement du baptême.
Jusqu’à la moitié du XIXème siècle, nombre de martyrs japonais mourront pour leur foi. Aussi, l’homme d’affaires qui fournit les locaux de l’exposition affirme sur le site Medias Presse Info que l’objet du musée est de « montrer aux gens combien il peut être difficile de protéger sa foi. »
Malgré les difficultés et les persécutions, l’art chrétien a pu se développer au travers de « sculptures, médailles et icônes ». Oeuvres en majorité fournies par les archidiocèses du pays, leur dimension chrétienne n’est pas forcément flagrante, et plutôt inhabituelle. On constate par exemple que « des images du Christ et de la Vierge étaient dissimulées sous des motifs bouddhistes. »
L’inauguration du musée se veut d’autant plus symbolique qu’elle aura lieu 150 ans après « la reprise de la liberté religieuse », à la fin de la dynastie des shoguns. La persécution des chrétiens du Japon avait récemment fait les gros titres de l’actualité avec la redécouverte des « rouleaux de Marega » dans la bibliothèque du Vatican (cf Aleteia). Ces derniers expliquaient en détails, via des illustrations, comment s’était déroulée la répression des chrétiens sous le Shogunat Tokugawa.
G.B.