Douze ans après la dernière rencontre entre Karol Wojtyla et leur fondateur, le Père Werenfried van Straaten, l’AED rend hommage à ces deux compagnons de route qui ont osé changer le cours de l’histoire.
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Karol Wojtyla et le père Werenfried van Straaten, fondateur de l’Aide à l’Église en Détresse (AED), avaient été des compagnons de route pendant des décennies. Le premier est décédé en 2005, le deuxième en 2007. Jean Paul II va être canonisé le 27 avril, exactement douze ans après leur dernière rencontre si joliment décrite par le journaliste italien Orazio Petrosillo, décédé en 2007, qui a été autorisé à partager ces instants :
« Ils étaient émus aux larmes. Combien de fois avaient-ils pensé l’un à l’autre, prié l’un pour l’autre ? Ils se revoyaient maintenant, le Saint-Père et son ami le Père Werenfried. Tous deux marqués par l’âge et la maladie, et pourtant encore pleins de vie et de charisme. Après la messe, ils se donnèrent l’accolade dans la bibliothèque privée. Peu de paroles, des regards qui en disent long, et des larmes d’émotion. »
Ils ont vécu ensemble beaucoup des moments historiques du 20ème siècle. Ils ont combattu côte à côte, ils ont toujours été prophétiques, et souvent méconnus. Un héritage énorme que l’AED passe en revue sur son site :
« … Leur premier combat commun remonte à 1967, au moment où les communistes construisirent aux environs de Cracovie un complexe sidérurgique accompagné d’une cité ouvrière pour 200.000 habitants, qui avait été conçue comme une « ville sans Dieu ». Afin de promouvoir l’athéisme, la ville avait intentionnellement été construite sans aucune église. Malgré toutes les résistances, la messe a tout de même été célébrée chaque dimanche devant des milliers de fidèles, autour d’une croix dressée en plein air. Et en dépit des brimades causées par les communistes, une église pouvant accueillir 5.000 fidèles a finalement été construite avec l’aide de l’AED. L’église a pu être consacrée par Mgr Wojtyla en 1977.
Ils croyaient tous deux fermement que le rideau de fer tomberait un jour et que Dieu reviendrait dans les pays sous gouvernement athée. Ils fustigeaient tous deux le communisme à l’est, tout comme la « culture de mort » à l’ouest… Leurs critères n’étaient ni le « politiquement correct » ni l’opinion dominante. Ils étaient également des alliés prophétiques dans leur quête de réconciliation … »
Après l’effondrement du communisme, le Pape Jean-Paul II charge le Père Werenfried de rechercher la réconciliation avec l’Église orthodoxe russe, car selon l’expression de Karol Wojtyla, « L’Église doit respirer avec ses deux poumons, l’occidental et l’oriental ». Les images de dignitaires orthodoxes allant et venant au Vatican et de dignitaires catholiques rendant visite à leurs confrères évêques orthodoxes, se multiplient, de nombreuses amitiés se nouent, et le passé récent montre presque un feu d’artifice de rencontres œcuméniques dont presque personne n’osait rêver il y a encore vingt ans.
Et aussi bien Jean Paul II que le P. Werenfried avaient une grande dévotion pour Marie et un attrait spécial pour le sanctuaire marial de Fatima. Ils voyaient dans les messages que la Mère de Dieu avait adressés aux trois jeunes bergers en 1917 une importante mise en garde contre les dangers du communisme et de l’athéisme qu’il faudrait affronter.
Les deux compagnons sont maintenant réunis au ciel. Jean Paul II va être canonisé, exactement douze ans après leur dernière rencontre. L’Aide à l’Église en Détresse reste à ce jour l’obligée de cet héritage.
Lire tout l’article sur le site de l’AED : http://www.aed-france.org/actualite/jean-paul-ii-p-werenfried-des-compagnons-de-route-a-travers-le-20eme-siecle/
La fête du jour
