Suite à la polémique de février, il est fort probable que la question des abus sexuels sur mineurs sera abordée lors de la prochaine session du Comité des Nations Unies contre la torture.
17/04/2014
Du 28 avril au 23 mai se tiendra à Genève la 52ème session du Comité des Nations Unies contre la torture, ayant pour objet de « prévenir et lutter contre la torture et les traitements inhumains et cruels ». Pendant deux jours, le Saint-Siège sera auditionné avec plusieurs autres pays.
Ainsi, le 5 mai, la délégation du Vatican présentera un rapport expliquant les mesures prises sur ces sujets depuis 2002, année de la signature de la convention. La journée du 6 mai, selon la procédure usuelle, prendra davantage la forme d’un interrogatoire, où les Nations Unies interrogeront les représentants du Saint-Siège.
Il est probable qu’à cette occasion le Comité aborde la question des abus sexuels au sein du clergé et la protection de l’enfance. Cela ferait écho au rapport de l’ONU (cf Aleteia) paru le 5 février dernier accablant le Vatican de ne pas respecter la convention pour les droits de l’enfant. Le rapport avait alors fait l’effet d’une bombe et provoqué l’incompréhension générale (cf Aleteia). Lors de son pontificat, Benoît XVI avait en effet un immense travail de purification et de transparence au sein de l’Église sur les questions de pédophilie.
Tout comme pour son prédécesseur, la question de l’enfance est un des leitmotiv du pape François. À cet effet, vendredi 11 avril dernier, le Saint Père recevait au Vatican une délégation du Bureau Catholique International de l’Enfance (BICE). L’intervention du Saint-Père avait marqué de par la force de ses mots. Il affirmait effetivement se sentir « dans l’obligation d’assumer tout le mal commis par quelques prêtres, un petit nombre évidemment au regard de tous les prêtres, et de demander personnellement pardon pour les dommages qu’ils ont causés en abusant sexuellement d’enfants ».
« L’Église est consciente de ce mal. Nous ne voulons pas reculer en ce qui concerne le traitement de ce problème et les sanctions qui doivent être prévues. Je crois qu’elles doivent être très sévères ! On ne joue pas avec les enfants ! », poursuivait-il.
G.B.