Le 24 avril 2013, les 8 étages du Rana Plaza s'écroulaient, emportant avec eux des milliers de vies. Un an après la tragédie, rien n'a changé.
10/04/14
Le 24 avril 2013, au Bangladesh, en banlieue de la capitale, le Rana Plaza s’effondrait. L’immeuble de huit étages était connu pour ses ateliers de confection. La catastrophe faisait ce jour-là 1135 morts et des milliers de blessés. Le drame a majoritairement touché des femmes, petites mains de l’industrie textile du pays et payées seulement 38 dollars par mois (cf Aleteia). Parmi les décombres, et au milieu des corps sans vie, on pouvait voir les étiquettes reconnaissables de marques de vêtements bien connues en Occident.
Pour fêter le bien triste anniversaire, l’ONG Peuples solidaires et le Collectif Éthique sur l’étiquette se sont mobilisés à Paris lundi 7 avril dernier, dans le quartier des halles, pour un défilé de mode symbolique. L’opération avait pour nom « les vraies victimes de la mode ». Á cette occasion, les modèles étaient habillés de façon un peu particulière. Des tâches de sang ornaient leurs vêtements. L’objectif ? Attirer l’attention des grandes marques et informer sur les conditions de travail très précaires de l’industrie textile au Bangladesh.
En décembre dernier, un fonds de soutien a été mis en place pour dédommager les victimes et payer leurs frais de santé. Le but est d’atteindre la somme des 40 millions de dollars nécessaires. Plusieurs marques y ont déjà contribué, permettant d’atteindre pour le moment les 7 millions de dollars. Néanmoins, de nombreuses multinationales continuent de nier leur responsabilité face aux conditions d’esclavage auxquelles sont soumis les travailleurs locaux, se déchargeant sur les sous-traitants.
Depuis l’année dernière, rien n’a changé au Bangladesh, deuxième exportateur mondial de textile. Les allures infernales se poursuivent et les usines de fabrication sont bien loin de respecter les normes de sécurité. La concurrence internationale est rude et la consommation occidentale sans limite.
Mardi 8 avril, France 5 diffusait l’enquête reportage d’Anne Gintzburger, intitulée « Les damnés du low-cost ». La réalisatrice s’est rendue dans la région de Dacca, capitale du Bangladesh, pour comprendre les causes d’une telle tragédie.
ANNE RACONTE LES DAMNÉES DU LOW COSTpar latelelibre
G.B.