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Célibat : solitude ou fécondité ?

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Juan Ávila Estrada - publié le 24/03/14
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Le célibat est avant tout une relation particulière avec le Seigneur. Comme pour le mariage, rester « seul » est une vocation.

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24/03/2014

Dans la Sainte Écriture, la Parole de Dieu nous présente deux états de vie possibles : le mariage et le célibat. Ce dernier est pour beaucoup synonyme de solitude. Or, célibat et solitude n’ont pas le même sens.

Regardons de plus près. Dans l’évangile selon Saint Matthieu (19,12), Jésus nous dit : « Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! » Les personnes qui ne se marient pas font donc référence aux célibataires. Il faut alors considérer les trois aspects décrits.

Premièrement, le célibat peut être une conséquence de la nature. Il s’agit des personnes qui ne sont pas capables de se marier, pour des raisons, par exemple, physiologiques ou physiques. Ensuite, cela peut venir des hommes eux-mêmes. Une disposition juridique au niveau de l’Etat ou de l’Eglise peut ainsi empêcher de l’union avec une autre personne. Cela peut être parce que l’on ne remplit pas les conditions requises. Dernier point, le célibat pour préparer le royaume des Cieux. Le Christ se réfère ici à ceux qui ont reconnu le trésor offert par le Royaume céleste et qui veulent participer à sa construction.  

Aussi, quel que soit le motif de notre célibat, cet état de vie ne va pas de pair avec solitude. En effet, mariage et célibat sont des statuts de conjoints. Chacun, selon sa condition, devient « époux ». Ces deux modes de vie sont grandement féconds.

Il est vrai cependant que la condition de célibataire fait que l’on est souvent seul. Fréquemment mal compris, cet état de vie peut alors développer l’amertume, la frustration et l’absence de sens chez les personnes concernées. Or, être célibataire, c’est être en permanence accompagné par le Seigneur. Il s’agit d’un état de joie et de plénitude de l’existence.

Le mariage comme le célibat sont des appels du Seigneur, des vocations. Sachant cela, on peut alors se lancer avec confiance  dans le monde et travailler pour une cause qui nous surpasse.

Nous, les célibataires, avons été appelés par Jésus pour donner au monde un témoignage qui va au-delà de l’aspect physiologique. Nous avons été appelés à faire comprendre aux personnes que le mariage n’est pas une obligation. Se marier n’est pas l’unique option de répondre à l’appel de Dieu présent dans la Genèse, qui nous invite à nous multiplier.

Le célibat a une autre forme de fécondité. La preuve la plus convaincante est la vie même de Jésus, qui a engendré un nouveau peuple grâce à sa vie consacrée au Père.

Mais pour que tout cela puisse acquérir son sens réel et sa plénitude, il faut faire l’expérience du Christ dans son cœur. Car c’est seulement en Lui que l’on comprend cet état de vie. C’est seulement en Lui que nous cessons d’être les proies de passions désordonnées et d’avoir peur de la solitude. Un célibataire confiant dans le Christ n’est jamais seul car il sait que le Seigneur l’accompagne. Lui qui a donné sa vie, c’est avec Lui qu’on chemine pour ériger le règne des Cieux parmi les hommes.

Être célibataire n’est jamais un état d’abandon, d’indifférence de l’autre, de non engagement ou d’asociabilité. Au contraire, dans le Christ, nous faisons « tout avec tous, pour le salut de tous ». Et même si nous ne sommes pas consacrés, tels les religieuses et les prêtres, nous sommes aussi les époux du Christ. Le célibat de Jésus, son état de vie, est notre exemple. Il nous montre que nous ne devons jamais perdre de vue qu’il est venu sur terre pour nous et restera toujours dans notre cœur.

G.B.
Traduit et adapté de l’édition espagnole d’Aleteia.

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