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Conversion : “J’étais adepte du satanisme”

L'1visible - publié le 10/03/14

À l’adolescence, entraîné par des copains d’école, Benjamin se met à pratiquer le satanisme. Quelques années plus tard, des rencontres le conduisent à découvrir une autre vie.
À 16 ans, sous l’influence de copains, j’ai commencé à traîner dans des milieux metal, punk, rock, etc. À cette époque, je changeais même de look tous les mois! Puis je me suis mis à fumer des pétards et à porter un crucifix à l’envers. Par ailleurs, je cherchais sur internet tout ce qui touchait au satanisme. Avec mes copains, à force de regarder des films d’épouvante dont nous raffolions, on s’est lancé dans le spiritisme. On cherchait à se faire peur par tous les moyens.


C’est ainsi qu’en l’espace de six mois, j’ai glissé du «gentil garçon» à l’adepte du satanisme. La mort de mon arrière-grand-mère, que j’aimais beaucoup, et pour la guérison de laquelle j’avais prié, me renforçait dans mon attitude. Dieu m’avait laissé tomber? Eh bien, je voulais lui montrer que puisqu’il ne faisait pas attention à moi, j’allais «voir ailleurs».
 

Cette expérience m’a ouvert les yeux
À 18 ans, diplôme en poche, j’ai décidé de partir à la Légion étrangère pour m’éloigner de cette vie devenue trop lourde. Un an après, j’avais déjà bien changé. J’ai accepté un emploi dans un centre pour personnes souffrant d’un handicap moteur ou mental et cette expérience m’a ouvert les yeux. Aux côtés de ces personnes fragiles, j’ai appris à me donner moi-même et à aimer les autres. Et le soir, je suivais des cours pour devenir ingénieur en téléphonie et fibre optique.

Grâce à cette formation, j’ai trouvé un emploi très bien rémunéré. Cette vie trop facile m’a emmené de nouveau vers le chaos. Chaque soir, je ramenais une nouvelle fille à la maison…
Mais au bout de deux ans, cette vie m’a semblé complètement vaine. J’ai décidé de partir sur les routes de France, proposant mes compétences en échange du gîte et du couvert.

Un soir, en Touraine, j’étais sans logement. On m’a conseillé de tenter ma chance au presbytère. Là, une famille chargée de l’accueil m’a demandé si je pouvais rester pour faire quelques travaux. Leur fille aînée rentrait d’une session chrétienne et elle rayonnait de bonheur. Sa joie a réveillé mes questionnements métaphysiques.

Quelques jours plus tard, percevant ma quête intérieure, un de leurs amis, qui était prêtre, m’a proposé de m’emmener dans un lieu de pèlerinage tout proche. Là, je me suis senti poussé à me confesser. C’était la première fois de ma vie que je recevais ce sacrement. J’ai pu remettre toute ma vie dans les mains de Dieu et recevoir son pardon. Une vraie libération! 
Et j’ai repris la route, bien décidé à garder le cap. Je retournais à la messe et je m’étais remis à prier.

Mon chemin m’a conduit à Rocamadour où je suis resté pendant six mois. Là, le prêtre m’a dit que je pouvais mettre Dieu au défi, ce que j’ai fait par ces mots: «Seigneur, je suis complètement paumé, je ne sais pas quoi faire de ma vie. S’il te plaît, donne-moi une réponse!» J’ai ouvert une Bible et mes yeux sont tombés sur un passage du psaume 71 où il est écrit: «Oui tu es mon roc, ma forteresse.»

Recevoir cette parole à Rocamadour, une ville construite sur un rocher: pour moi, c’était clair, Dieu pouvait me parler par la Bible. S’en sont suivies de très longues conversations avec le prêtre du sanctuaire. Quelques mois après, alors que j’étais de passage en Belgique, mon grand frère s’est donné la mort. Dans cette épreuve, ma foi toute fraîche m’a beaucoup soutenu. Elle m’a aussi permis de réconforter les miens.
 

Ma foi devient solide
Aujourd’hui, je peux dire que j’ai trouvé le vrai bonheur. Chaque jour, je découvre une nouvelle facette de l’amour de Dieu et des autres. Je travaille actuellement en Bourgogne, à Paray-le-Monial, où le Christ est apparu pour révéler aux hommes son cœur débordant d’amour. Ma foi devient de plus en plus solide. Et j’ai des projets plein la tête
!

 

Article initialement paru dans L’1visible. Retrouvez l’1visible sur www2.l1visible.com

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