Les responsables catholiques appellent la municipalité de Tel Aviv à ne plus fermer les lieux de cultes de communautés de migrants.
24/02/2014
Les responsables de l’Eglise Catholique de Terre Sainte ont publié le 20 février dernier, une déclaration qui demande à la municipalité de Tel Aviv de cesser sa campagne de fermeture des lieux de prière – chrétiens, orthodoxes, protestants, évangéliques – des communautés de migrants à Tel Aviv Sud.
« Les migrants ont rassemblé le peu qu’ils avaient afin de fonder des communautés chrétiennes et des lieux de prière dans des appartements, des boutiques, des caves et des abris. Ils ont transformé ces lieux en oasis de prière et de solidarité », écrivent les Ordinaires de l’Eglise catholique de Terre Sainte.
« Nous reconnaissons le droit qu’ont les autorités civiles d’appliquer la loi et de faire régner l’ordre, mais nous nous tournons vers elles pour leur demander bonté et miséricorde pour nos frères et sœurs. Leurs églises et lieux de prière sont aussi des lieux saints qu’il faut favoriser et protéger », affirment-ils encore.
La déclaration est signée par une vingtaine de responsables, comme Mgr Fouad Twal, patriarche Latin de Jérusalem for et président de l’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte ; Mgr Jean B. Sleiman, administrateur apostolique ‘sede plena’ de l’éparchie de Petra et Philadelphia ; Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire patriarcal latin pour Israël, William Shomali, vicaire patriarcal Latin pour Jérusalem et la Palestine, Fr. Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, Fr. David Neuhaus, S.J., vicaire patriarcal pour les catholiques hébréophones, président de la Commission de dialogue avec le peuple juif…
Selon Radio Vatican, « le cas d’Israël est emblématique », qui compte entre 50 000 et 60 000 migrants catholiques (dont environ 35 000, rien que pour les seuls Philippins). « C’est un défi majeur que d’assurer leur pastorale, car contrairement aux chrétiens autochtones, les chrétiens immigrés ne parlent pas arabe. Mais même la pastorale, par exemple en anglais, a assez peu d’effets, car une partie des enfants d’immigrants ne parlent encore que l’hébreu ».
En Israël, le Patriarcat Latin de Jérusalem a confié au Vicariat Saint-Jacques la pastorale des catholiques de langue hébraïque et la pastorale des migrants. Le prêtre compétent est le Père David Neuhaus. La pastorale des migrants a été créée en 2011.