Le groupe « Spartimu » rassemble cinq voix très affûtées sur la scène de la polyphonie corse. Souvent présent aux manifestations d’église, il prépare en ce moment un nouveau disque. Une occasion de sonder l’un de ses chanteurs sur les sources de leur art
Frédéric Vesperini, pouvez-vous nous expliquer les liens entre votre inspiration et le chant sacré ?
Les chants sacrés sont l’essentiel de notre répertoire. Nous les pratiquons en église, car c’est bien le lieu qui permet ce lien entre la religion, le chant et le culte. Les relations entre notre inspiration et le chant sacré sont aussi intimes que celles qu’il y a entre le peuple, la religion et la musique. C’est quelque chose qu’on vit de manière très intense quand on chante. C’est très physique, mais c’est aussi très spirituel de chanter. On n’est pas cinq quand on chante en église. On est six car on sent une présence au milieu de nous lors de ces moments.
Votre engagement est-il différent selon la tonalité des pièces que vous chantez ?
La tonalité doit coller aux tessitures de nos voix qui vont de basse jusqu’à ténor. On essaie donc de trouver des tonalités communes. A un demi-ton près, une voix peut souffrir. Si on prend le répertoire de Pâques ou de Noël, la tonalité et la construction des chants vont être différents. Et c’est vrai qu’on souffre plus lorsqu’on interprète des chants de la messe des défunts, comme celle, assez sombre, de Sartène avec beaucoup d’accords mineurs. Ce sont là des chants plus difficiles à interpréter que ceux des processions de la Semaine Sainte.
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