En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, Aleteia vous propose un retour sur le décret Unitatis Redintegratio, un texte fondamental pour l’œcuménisme.
La semaine de prière pour l’unité des chrétiens, débutée le 18 janvier dernier, s’inscrit dans le mouvement œcuménique voulu par le concile Vatican II, il y a maintenant cinquante ans. Comme l’a déclaré le pape François lors de son audience hebdomadaire ce mercredi, la division des chrétiens est un véritable scandale pour le Seigneur. En effet, les divisions sont un obstacle à la croissance de son Corps, à l’unité, à l’universalité de son Église, et à la proclamation de l’Évangile.
La question de l’œcuménisme est centrale dans le concile Vatican II. Un décret, Unitatis Redintegratio, lui est du reste entièrement consacré. Néanmoins, après sa publication, le concile a été source de polémiques et de nouvelles divisions, en particulier sur cette question précise de l’unité des chrétiens. Parfois source d’incompréhension, le mouvement œcuménique a pour objectif d’établir la pleine communion entre les chrétiens, afin que l’Église puisse « réaliser la plénitude de la catholicité qui lui est propre » (Unitatis Redintegratio).
Mercredi, lors de sa catéchèse, le Saint-Père a rappelé que « les chrétiens partagent le baptême et la Croix ». C’est pourquoi ils sont frères. Malgré cela, force est de constater que les disciples du Christ, au cours des siècles, ont pris des routes différentes, divergeant le plus souvent sur des questions liées aux dogmes et à l’interprétation de sa Parole. Pour autant, comme nous questionne l’apôtre saint Paul dans sa première Lettre aux Corinthiens, « Le Christ est-il divisé ? »
L’actualité de cette semaine nous invite à prier pour l’unité des chrétiens. Profitons-en également pour revenir sur ce texte fondamental de Vatican II, Unitatis Redintegratio.
Pourquoi l’œcuménisme ?
Tout d’abord, le décret du Concile nous remémore qu’ « une seule et unique Église a été fondée par le Christ Seigneur », et, qu’à cet effet, « pour établir en tout lieu son Église sainte jusqu’à la consommation des siècles, le Christ a confié au collège des Douze la charge d’enseigner, de gouverner et de sanctifier. Parmi eux, il choisit Pierre, sur lequel, après sa profession de foi, il décida d’édifier son Église ; il lui promit les clefs du Royaume et, après que l’apôtre lui eut donné la preuve de son amour, il lui confia toutes les brebis pour les confirmer dans la foi et pour les paître en unité parfaite, Jésus Christ lui-même demeurant éternellement la suprême pierre angulaire et le Pasteur de nos âmes. »
Le Concile ajoute que le « désir d’unité » des chrétiens est voulu par Dieu lui-même : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi ; qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21). Ce « désir d’unité » est une grâce qu’accorde le Seigneur aux chrétiens par son Esprit.
Ainsi, et dans cette perspective d’unité, le Concile propose aux catholiques « les moyens, les voies et les modes d’action qui leur permettront à eux-mêmes de répondre à cet appel divin et à cette grâce ».
Comment exercer l’œcuménisme ?
Jésus Christ, par son Esprit, nous convie avant tout à dialoguer et à exposer notre doctrine de manière claire et intelligible. L’objectif est que « tous acquièrent une connaissance plus conforme à la vérité, en même temps qu’une estime plus juste de l’enseignement et de la vie de chaque communauté ». Le dialogue doit alors aboutir à une « connaissance fraternelle réciproque » ainsi qu’à la reconnaissance de « la véritable position de l’Église catholique ».
Dans cette démarche, les catholiques sont invités à faire preuve d’humilité et d’exemplarité dans leur vie chrétienne, de sainteté, pour être des témoins vivants de l’Église apostolique du Christ. De même, le