A 56 ans, il deviendra en février le troisième plus jeune cardinal au monde. L’archevêque de Québec dit accepter cette nouvelle fonction avec humilité.20/01/2014
Ces deux derniers mois, le Québec a été à l’honneur à Rome, entre l’ouverture officielle de la Porte sainte en la basilique-cathédrale le 8 décembre dernier dans le cadre du 350e anniversaire de la paroisse Notre-Dame-de-Québec, et la nomination de l’archevêque de Québec lors du consistoire du 12 janvier. Après la cérémonie officielle du 22 février prochain, Mgr Lacroix deviendra donc le huitième cardinal de Québec.
Mgr Lacroix s’est dit très touché par la confiance que le Pape lui a accordée : « J'endosse la vision du pape François pour une Église plus évangélique, plus rayonnante qui témoigne de sa foi, proche des gens, une Église qui vit ce qu'elle prêche. »
Au lendemain de sa nomination, il a expliqué face à la presse que ses principaux devoirs en tant que cardinal consisteront à participer au conclave en cas d’élection d’un pape et à agir comme conseiller du Saint-Père. Mais il a tenu à préciser que sa responsabilité première est d’être archevêque de Québec : « C’est une invitation à servir davantage l’Église et l’Humanité en tant qu’archevêque. J’espère pouvoir œuvrer pendant de longues années encore à servir la communauté de Québec ».
L’archevêque a d'ailleurs été invité à apporter sa pierre à la grande controverse du projet de charte des valeurs (Aleteia) à la veille des audiences publiques. Il a à cette occasion exprimé sa crainte quant aux répercussions clivantes que celle-ci pourrait avoir sur la société : «Ce qui m’inquiète dans ce débat, c’est qu’au lieu de rassembler le peuple québécois, cela sème beaucoup de division. Cela nous fait nous regarder les uns les autres avec suspicion. Je ne suis pas sûr que ce soit bon et je ne suis pas sûr que l'on ait besoin d’une charte», a-t-il déclaré.
Conscient que des ajustements seront « nécessaires », le nouveau cardinal compte bien faire entendre sa voix lors de la commission parlementaire, aux côtés des autres évêques du Québec, qui ont l’an dernier déposé un mémoire sur le Catholique dans un Québec pluraliste. « Il explique notre façon de voir sur cette question, quels sont les enjeux. Lorsque notre tour viendra, nous irons, bien sûr ».
ST