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Quel est le sens de la fête de Noël ?

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La rédaction d'Aleteia - publié le 25/12/13

Loin du consumérisme ambiant, la fête de Noël rappelle aux chrétiens la naissance du Fils de Dieu venu sauver les hommes et les guider sur le chemin de la paix.

Mystère de lumière et d’amour, la Nativité se comprend aussi dans l’optique de Pâques. En Jésus-Christ, Dieu se fait proche de tout homme et l’invite à accepter son amour en toute liberté.

A Noël, c’est un Dieu-humble, un Dieu-amour qui se révèle à l’homme comme un petit Enfant. Il l’invite à se tourner vers Lui avec le cœur d’un enfant et à accepter son amour librement.

A Noël, les chrétiens ne commémorent pas simplement la naissance de Jésus, un personnage historique qui a changé le monde, né dans la province romaine de Judée à l’époque de l’empereur César Auguste. En la fête de Noël, nous rappelons quelque chose d’essentiel pour la foi chrétienne : l’Incarnation du Verbe divin pour la rédemption de l’humanité, un événement que l’Evangéliste Jean résume dans ces quelques mots « Le Verbe s’est fait chair ».

« En cet enfant, enveloppé de langes et déposé dans la mangeoire, c’est Dieu qui vient nous visiter pour guider nos pas au chemin de la paix », affirmait le pape Jean-Paul II.

Mais « une telle chose est-elle possible ? », s’interroge le pape Benoît XVI. « Est-ce digne de Dieu de se faire enfant ? ». Et de répondre : « Pour tenter d’ouvrir le cœur à cette vérité qui illumine l’existence humaine tout entière, il faut plier l’esprit et reconnaître la limite de notre intelligence ».

Dans la grotte de Bethléem, explique-t-il, Dieu se montre à nous comme un humble enfant pour vaincre notre orgueil. Peut-être nous serions-nous inclinés plus facilement si Dieu s’était incarné enveloppé de pouvoir, de richesse et de gloire. Mais Dieu ne veut pas que « nous nous inclinions». Au contraire, « il fait appel à notre cœur et à notre libre choix d’accepter son amour ».

Et, indique le pape Benoît, « Il s’est fait petit pour nous libérer de cette prétention humaine de grandeur qui jaillit de l’orgueil ; il s’est incarné librement pour nous rendre véritablement libres, libres de l’aimer ».

Dans cet enfant nouveau-né, dont les chrétiens contemplent le visage à Noël, se manifeste Dieu-Amour : « Il demande notre amour : c’est pourquoi il se fait enfant ». « Dieu s’est fait petit pour que nous puissions le comprendre, l’accueillir, l’aimer ».

Selon Benoît XVI, sa condition d’Enfant nous indique à nous chrétiens comment nous pouvons rencontrer Dieu. « Celui qui n’a pas compris le mystère de Noël, n’a pas compris l’élément décisif de l’existence chrétienne. Celui qui n’a pas accueilli Jésus avec le cœur d’un enfant ne peut pas entrer dans le royaume des cieux ».

Le 2 décembre dernier, le pape François a rappelé : « Noël n’est pas seulement une fête qui revient chaque année ou le souvenir d’une belle chose» , mais c’est « bien plus : nous allons sur ce chemin pour rencontrer le Seigneur. Noël est une rencontre. Et nous marchons pour Le rencontrer : Le rencontrer avec le cœur, avec la vie ; Le rencontrer vivant, comme Il l’est ; Le rencontrer avec foi ».

Au 13e siècle, saint François marque Noël de son empreinte, en créant la première crèche vivante. A travers cette manifestation de l’humilité de Dieu, il enseigne aux hommes une nouvelle manière de vivre et d’aimer.

L’atmosphère spirituelle particulière qui entoure Noël s’est développée grâce à saint François d’Assise. Dans la fameuse célébration de Noël à Greccio, en 1223, le saint a préparé une crèche vivante, « en offrant une contribution décisive à la diffusion de la plus belle tradition de Noël, celle de la crèche ».

En effet, la nuit de Greccio, avec la représentation de la crèche vivante, « a redonné à la chrétienté l’intensité et la beauté de la fête de Noël, et a éduqué le Peuple de Dieu à en saisir le message le plus authentique, la chaleur particulière, et à aimer et adorer l’humanité du Christ ».

« Avec saint François et sa crèche étaient mis en évidence l’amour désarmé de Dieu, son humilité et sa bonté qui, dans l’Incarnation du Verbe, se manifeste aux hommes pour enseigner une nouvelle manière de vivre et d’aimer », affirme Benoît XVI.

Grâce à saint François, le peuple chrétien « a pu percevoir qu’à Noël, Dieu est vraiment devenu l’« Emmanuel », le Dieu-avec-nous, dont ne nous sépare aucune barrière et aucune distance. Dans cet Enfant, Dieu est devenu si proche que nous pouvons le tutoyer et entretenir avec lui une relation confidentielle de profonde affection, de la même façon que nous le faisons avec un nouveau-né ».

Noël est aussi l’anticipation du mystère pascal. Benoît XVI a rappelé le caractère universel de cette fête qui parle aussi au cœur du non-croyant.

Noël est présent dans l’Eglise, toujours enveloppé de la lumière et de la réalité du mystère de la Pâque. De même que la prédication évangélique remonte à l’enfance en partant de la Résurrection et que Jean projette sur le Verbe incarné la gloire du Ressuscité, l’Eglise contemple Noël à la lumière de la résurrection (Jesús Castellano, 1989).

Dans l’Eglise d’Orient, Noël est déjà le commencement de la Rédemption. Dans l’Eglise de Rome, en particulier à partir du pape Léon le Grand (Ve siècle), Noël fait partie intégrante du sacrement pascal. « La fête d’aujourd’hui renouvelle pour nous l’avènement sacré de Jésus, né de la Vierge Marie, et il se trouve qu’en adorant la nativité de notre Sauveur, nous fêtons nos propres origines : la naissance du Christ, en effet, c’est le commencement du peuple chrétien, et le jour anniversaire de la tête est aussi celui du corps ».

D’un point de vue théologique, Noël est donc le commencement du sacrement pascal, qui comporte dans la profession de foi l’Incarnation du Fils de Dieu. Noël est également le commencement de la rédemption, parce que Dieu assume dans ce mystère la nature humaine.

Une autre caractéristique est que dans le Christ glorieux est également présent le mystère salvifique de sa naissance. Et l’« aujourd’hui » de la naissance du Christ devient présence éternelle du Verbe/Parole de Dieu (J. Castellano, 1989).

Concernant la spiritualité de Noël, on peut distinguer trois caractéristiques : c’est un mystère de lumière – la victoire sur les ténèbres ; c’est une restauration cosmique – le début de la normalisation de la communion avec Dieu, troublée par le péché ; c’est l’échange réalisé par la Rédemption – en devenant l’un d’entre nous Dieu nous permet de devenir héritiers de la vie éternelle.

Noël est encore annonce de paix, avec la manifestation du « Prince de la paix » (selon le prophète Isaïe). La naissance du Seigneur représente donc l’annonce joyeuse d’une grande joie et la fête de la gloire de Dieu.

Aux hommes d’aujourd’hui, Noël continue à apparaître comme une fête universelle. « En effet, même ceux qui ne se professent pas croyants peuvent percevoir dans cet événement chrétien annuel quelque chose d’extraordinaire et de transcendant, quelque chose d’intime qui parle au cœur ». ( Audience générale – 17 décembre 2008).

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Noël
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