Le oui l’a emporté chez les sénateurs ! Choquée par cet « acte de démission et d’abandon, Alliance Vita appelle à un sursaut éthique des opinions publiques dans toute l’Europe
13/12/2013
Une nouvelle étape dans la déshumanisation vient d’être franchie le 12 décembre 2013 : le Sénat belge a voté en faveur d’une proposition de loi qui vise à étendre aux mineurs, sans limite d’âge, la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie.
Pour Xavier Mirabel, président d’Alliance VITA :
« Ce qui se passe aujourd’hui en Belgique est une illustration de la pente glissante que nous avons observée depuis la légalisation en 2002. A partir d’une loi soi-disant très encadrée pour des cas exceptionnels, on assiste à une interprétation de plus en plus large des conditions fixées : les derniers cas médiatiques d’euthanasie concernent deux frères jumeaux sourds de 45 ans qui risquaient de devenir aveugles, une personne de 44 ans en dépression après une opération ratée de changement de sexe, une femme qui souffrait d’anorexie, etc. L’euthanasie des enfants, fondée sur une articulation confuse entre leur consentement et celui de leurs parents, c’est extrêmement choquant. C’est un acte de démission et d’abandon. Comment une démocratie peut-elle à ce point perdre le sens de la dignité de toute vie ? Demain, d’autres lois sont en attente, notamment pour légaliser l’euthanasie des personnes dites « démentes » (type maladie d’Alzheimer) ou limiter l’objection de conscience. »
Dans son communiqué de presse, Alliance VITA appelle à un profond sursaut éthique des opinions publiques, en France et dans toute l’Europe, pour faire barrage à l’euthanasie et au suicide assisté.
« La réponse à la souffrance d’une personne ne peut être de lui donner la mort », souligne Alliance VITA qui soutient la troisième voie choisie par la France : « ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie, oui au développement des soins palliatifs et au soulagement de la douleur. ».
C’est au regard de ces repères éthiques qu’elle jugera notamment, en France, les conclusions de la Conférence citoyenne sur la fin de vie organisée par le Comité d’éthique, lesquelles seront rendues publiques le 16 décembre prochain.
Concernant le vote proprement dit de mardi au sénat belge : 50 sénateurs ont voté en faveur de la proposition et 17 contre. En vertu de la loi en gestation, pourront être euthanasiés, moyennant accord parental écrit, les mineurs, dont un psychologue aura évalué la capacité de discernement, qui font face à des souffrances physiques jugées « insupportables et inapaisables », et dont la mort serait inéluctable à brève échéance. Il n'y aura pas de limite d'âge tandis que les autres conditions de la loi de 2002, telle que l'obligation d'une demande répétée, sont maintenues.
Les sénateurs qui ont voté contre la proposition de loi, se disent très sceptiques quant à « la façon le texte met en avant la capacité de discernement de l'enfant comme élément central du dispositif, les avis des pédopsychiatres étant fort variables sur la capacité de discernement en fonction de l'âge », et craignent que la procédure choisie puisse « entraîner des drames familiaux supplémentaires ». (lavenir.net). Mais le plus grand des drames, redisons-le, c’est que des hommes s’érigent en maîtres de la vie et de la mort.
Depuis le début des discussions au Sénat, le 9 octobre dernier, « les sentinelles contre l’extension de la loi», veillent devant le Sénat, en signe de protestation.
Parmi elles, des membres de l’association belge « Jeunes pour la Vie » (JPV) qui lutte depuis 1980 pour la promotion et la défense de la vie humaine depuis sa conception jusqu'à la mort naturelle ainsi que des valeurs morales et familiales.
Leur mobilisation se poursuit…
I.C