Impunité pour les attaquants hindouistes responsables de la mot d'une dizaine de personnes et de l'incendie de 400 maisons et d’une centaine d’églises en Orissa.
« Manque de preuves » : c'est le motif pour lequel les 54 hindouistes jugés pour leur implication dans des violences antichrétiennes en Orissa ont été relaxés. En 2007, ils avaient été accusés d’avoir mis le feu à une église baptiste et à 14 maisons dans le village de Barkhama, rapporte Eglises d'Asie.
Ce village fut parmi les plus touchés, lors des pogroms antichrétiens de 2007, avec 400 maisons de chrétiens incendiées, plus d’une centaine d’églises détruites, faisant au moins 10 morts. La police, pourtant appelée sur les lieux, assista aux violences sans intervenir.
« Ces violences de Noël 2007, qui inauguraient des pogroms qui allaient dès août 2008 toucher les chrétiens du Kandhamal avant de s’étendre à l’ensemble de l’Orissa puis à d’autres Etats de l’Inde, n’avaient été que très partiellement portées devant les tribunaux », explique Eglises d'Asie. « La plupart des témoins s’étaient rétractés de peur de représailles des hindouistes et peu de plaintes avaient pou être enregistrées par la police, complice des faits dans bon nombre de cas ».
L'acquittement de ces 54 hindouistes prouve que « la justice n’a pas été rendue », s’indigne le P. Charles Irudayam, à la tête de la Commission ‘Justice et Paix’ de la Conférence épiscopale indienne.
Plus de cinq ans après les faits, ce verdict « s’ajoute à la décision rendue il y a quelques semaines, condamnant sept chrétiens à l’emprisonnement à vie pour le meurtre du Swami Saraswati – dont la mort a été à l’origine des violences de 2008 –, un crime revendiqué pourtant depuis le début par les maoïstes ».
Pour en savoir plus, lire cet article d'Eglises d'Asie.