Face aux agressions contre des musulmans commises par des bouddhistes, Mgr Charles Bo invite les autres religions à « envoyer un signal fort »
Les violences antimusulmanes en Arakan ont à nouveau pris un tour meurtrier la semaine dernière. Durant le week-end des incidents impliquant des bouddhistes s’en prenant à des musulmans ont éclaté à une centaine de kilomètres de la capitale. Des responsables religieux ont haussé le ton, plaidant pour l’édification d’une Birmanie fondée « sur la justice, la paix et la fraternité » rapporte Eglises d’Asie
C’était à l’occasion d'une « Conférence académique sur la sécurité, la paix et la coexistence » à laquelle étaient conviés les représentants des cinq principales religions présentes dans le pays (bouddhisme, catholicisme, protestantisme, islam et hindouisme), pour réfléchir à une meilleure coexistence entre les communautés religieuses dans le pays.
Pour éviter que la Birmanie ne devienne « une nation aux conflits internes chroniques », le représentant catholique, Mgr Charles Bo, archevêque de Rangoun, a insisté sur la nécessité d’envoyer « un signal fort à ceux qui sèment la disharmonie », et de le faire d’une voix « forte et articulée, diffusée partout », de faire en sorte que « les grands rêves de la Birmanie de demain soient construits sur la justice, la paix et la fraternité ».
Eglises d’Asie rappelle que depuis les violences meurtrières de juin 2012, les incidents prenant la minorité musulmane pour cible, se sont multipliés. Aujourd’hui c’est l’ensemble de la communauté musulmane, diverse dans ses appartenances ethniques et son implantation géographique, qui est régulièrement la cible d’attaques de la part d’extrémistes bouddhistes.
Tous les détails directement sur le site de l’agence d’information des missions étrangères : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud-est/birmanie-myanmar/2013-10-07-face-aux-violences-antimusulmanes-l2019archeveque-de-rangoun-appelle-a-ab-envoyer-un-signal-fort-a-ceux-qui-sement-la-disharmonie-bb
I.C