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Pape François : « Plutôt que faire des commérages, un chrétien devrait se mordre la langue… »

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 26/09/13
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A l’audience générale du mercredi 25 septembre, le Souverain Pontife est revenu sur l’urgence d’une éducation chrétienne fondée sur l’esprit d’unité et la communion universelle.

       Faire taire les « bavardages » qui sont à la base des divisions. Les bavardages blessent !… «  Un chrétien, plutôt que de faire des commérages, devrait se mordre la langue… », met en garde le pape François en prêchant l’unité de l’Eglise.
 
Souvenons-nous, au début du mois de septembre, dans une de ses méditations à la chapelle Sainte-Marthe, le pape dénonçait les « armes puissantes » que sont « les mauvaises langues, les commérages, les ragots » qui « assaillent  chaque jour la communauté humaine », semant « l’envie, la jalousie et l’avidité du pouvoir ».  « Avec elles, disait-il, on peut arriver à tuer quelqu’un ». (Aleteia)
 
Mais le mercredi 25 septembre, ce n’est plus à une poignée de fidèles que le pape s’adresse, c’est à une foule de 80.000 personnes sur la place Saint-Pierre, à l’occasion de l’audience générale du mercredi. Cette mise en garde constitue même le cœur de sa catéchèse, centrée depuis plusieurs semaines sur l'Eglise et la foi des chrétiens, et ce mercredi tout spécialement sur l’urgence d’une éducation plus incisive à l’unité, à la communion telle que la professe le Credo.
 
Pourquoi se mordre la langue ? Parce que comme ça « la langue gonfle et on ne peut plus parler, on ne peut plus commérer », a répondu le pape François, dans son style habituel.
 
Le pape tire le suc de son enseignement du 2 septembre : Les chrétiens doivent être unis entre eux ! Etre unis  « dans la foi, dans l’espérance, dans la charité, dans les sacrements et dans le ministère », les quatre piliers qui soutiennent le grand édifice que représente l’Eglise catholique, une Eglise « une et indivise », conformément au Credo.
 
L’Église catholique dans le monde, souligne le Pape, c’est «  3.000 diocèses répartis sur tous les continents : tant de langues, tant de cultures !…  Où que nous allions, même dans la plus petite paroisse, dans le coin le plus perdu sur cette terre, nous trouvons l’unique Église ; nous sommes chez nous, nous sommes en famille, nous sommes entre frères et sœurs… « Il n’y a pas une Eglise pour les Européens, une pour les Africains, une pour les Américains, une pour les Asiatiques, une pour l’Océanie, elle est la même pour tous ».
 
Mais face aux « incompréhensions, conflits, tensions, divisions » qui « existent encore entre les chrétiens, catholiques, orthodoxes, protestants… » ; et qui « blessent cette unité et donc l’Eglise », le pape invite chacun à un examen de conscience  : « En tant que catholique est-ce que je sens cette unité ? Comme catholique, est-ce que je vis cette unité de l’Église ? Ou bien cela ne m’intéresse pas, parce que je suis fermé sur mon petit groupe ou sur moi-même ? Est-ce que je fais partie de ceux qui « privatisent » l’Église pour leur propre groupe, leur propre nation, leurs propres amis?».
 
Et de commenter : « C’est triste de trouver une Église « privatisée » à cause de l’égoïsme et du manque de foi. C’est triste!», avant d’interroger encore : «  Quand j’entends dire que tant de chrétiens dans le monde souffrent, est-ce que je suis indifférent ou est-ce que c’est comme si quelqu’un de ma famille souffrait ? Quand je pense ou que j’entends dire que tant de chrétiens sont persécutés et donnent leur vie au nom de leur foi, est-ce que cela touche mon cœur ou bien cela ne m’atteint pas ? Suis-je ouvert à ce frère ou à cette sœur de ma famille qui donne sa vie pour Jésus-Christ ? Prions-nous les uns pour les autres ? Je vous pose une question, mais ne répondez pas tout haut, seulement dans votre cœur : combien de vous prient pour les chrétiens persécutés? Combien ? Que chacun réponde dans son cœur. Est-ce que je prie pour ce frère, pour cette sœur en difficulté pour confesser et défendre sa foi ? ».
 
Encore une fois, à une époque qui a besoin d’unité, de réconciliation, de communion, le pape invite à faire le choix de « l’humilité contre la vanité et l’orgueil », de la « magnanimité et de l’amour »,  qui, dit-il, sont les «  vrais chemins »  de l’Eglise, ceux qui conduisent à l’unité, l’Eglise étant elle-même « unité ».
 
Il incite tous les chrétiens à « regarder à l’extérieur de son propre enclos » ; à faire grandir le sentiment d’unité au sein de leurs familles par la prière, en éduquant leurs enfants à cette « unité » ; à « porter l’amour là où se trouve la haine, le pardon là où se trouve l’offense, l’union là où se trouve la discorde » :
 
Et de conclure sa catéchèse par un rappel et un appel : «  Dieu nous donne l’unité, mais nous avons souvent de la peine à la vivre. Avec humilité, douceur et patience, cherchons et construisons la communion, éduquons à la communion, dépassons les incompréhensions et les divisions. Pour cela, la prière est importante, car c’est d’abord l’Esprit Saint qui fait l’unité dans la diversité : il est le moteur de l’unité de l’Église » (Voir résumé pour les pèlerins et fidèles francophones.)
 
 

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