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Recherche sur l’embryon : halte à la fuite en avant !

embryon recherche

© Fred de Noyelle / GODONG

Sophie le Pivain - publié le 16/07/13

Alors que le vote du projet de loi sur l’embryon doit avoir lieu le 16 juillet après-midi, responsables ecclésiaux et hommes politiques tirent la sonnette d’alarme.

Juste au lendemain du 14 juillet… En plein été et sans aucun autre débat qu’une semaine de discussions à l’Assemblée Nationale, le vote sur la recherche sur l’embryon est bien à l’ordre du jour de ce 16 juillet à l’Assemblée Nationale (1).

« J’ai l’impression que l’on veut éviter le débat sur un sujet majeur », s’étonne Mgr Pierre d’Ornellas, l’archevêque de Rennes, chargé par l’épiscopat de traiter des questions de bioéthique depuis les Etats Généraux lancés avant la loi de 2011 (2). « Pourtant, le législateur avait compris que les questions éthiques ne pouvaient se traiter à la va-vite, puisque, dans la loi de 2011 qui a maintenu le principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon humain et sur ses cellules, il avait bien été dit que toute modification ne devrait se faire qu’après débat sous forme d’états généraux. Il est donc incompréhensible que le gouvernement ne le comprenne pas. »

L’évêque, devenu un spécialiste de ces questions, rappelle l’évidence selon laquelle l’embryon est un être humain : « Quand le droit nie une évidence, il se déconnecte du réel et n’est plus qu’une tactique, élaborée par un groupe majoritaire pour faire ce qu’il veut. Dès lors que le droit est coupé du réel, qu’il ne respecte plus l’être humain, alors on peut craindre le pire.

Il s’étonne aussi que les informations « claires et transparentes » demandées à l’époque par le cardinal André Vingt-Trois sur les financements des laboratoires de recherche n’aient jamais été données : « J’invite d’ailleurs les journalistes à enquêter sérieusement sur ce sujet, car le citoyen ordinaire n’a pas d’informations sur ces financements et cela ne peut que le troubler. »

Le Père Brice de Malherbe est prêtre et médecin. Professeur à la Faculté Notre-Dame de Paris et co-directeur du département d'éthique biomédicale du Collège des Bernardins, il dégoupille l’un après l’autre les arguments avancés par les partisans de la recherche sur l’embryon (3), et « invite chacun à s'interroger sur les techniques de fécondation artificielle qui ont généré, en France, plus de 170.000 embryons surnuméraires, aujourd'hui congelés. 

« Nous allons bien entendu saisir le Conseil constitutionnel », déclare dans La CroixPhilippe Gosselin (3). Le député UMP de la Manche dénonce « l’examen d’un texte sur un sujet pourtant essentiel en catimini, en session extraordinaire et en plein été, sans respecter les obligations liées à la révision des lois de bioéthique : pas d’avis du Comité consultatif national d’éthique, pas de débat public, pas d’avis du Conseil d’État, pas d’étude d’impact ».


(1)   http://www.assemblee-nationale.fr/agendas/odj.asp
(2)   http://www.la-croix.com/Actualite/France/Pour-Mgr-d-Ornellas-le-droit-coupe-du-reel-ne-respecte-pas-l-etre-humain-2013-07-15-986490
(3)   http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/contre-les-idees-recues-sur-l-embryon-humain-16871.html
(4)   http://www.la-croix.com/Ethique/Bioethique/Ce-que-change-la-nouvelle-loi-sur-l-embryon-2013-07-15-986541

Tags:
Assemblée nationaleEmbryon
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