La semaine dernière, le pape François aurait reconnu l’existence d’un lobby gay au sein de la Curie romaine en laissant entendre qu’il lui faudrait agir.
Le pontife aurait fait cette déclaration au cours d’une audience à la CLAR (Confederación Latinoamericana y Caribeña de Religiosos y Religiosas) le 6 juin 2013, a rapporté le blog catholique Rorate Caeli.
Des extraits de cette rencontre ont été publiés en espagnol sur le site catholique chilien Reflexion y Liberation et en anglais par CN CathNews :
Pape François : « Eh oui… c’est difficile. Dans la Curie, il y a des personnes saintes, vraiment, il y a des personnes saintes. Mais il existe aussi un courant de corruption ; oui ce courant existe, c’est vrai… On parle du ‘lobby gay‘, et c’est vrai, il existe…nous verrons ce que nous pouvons faire …"
Le pape n’aurait pas précisé quel type d’action il comptait entreprendre.
En février dernier The Irish Times avait soutenu l’existence d’un rapport secret commandé par le pape Benoît XVI aux cardinaux enquêtant sur le scandale Vatileaks . Les media italiens avaient eux aussi titré sur ce rapport secret qui contenait des allégations de corruption et de chantage contre des prélats gays ainsi que des révélations sur un favoritisme basé sur des relations homosexuelles.
Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a refusé de commenter cette rencontre entre le pape François et les membres de la présidence de la CLAR, la Confédération des religieux et religieuses d’Amérique latine et des Caraïbes qui a eu un vaste écho particulièrement dans la presse chilienne. Il a indiqué aux journalistes qu’il s’était agi d’une rencontre à caractère privé dont la teneur n’est donc pas publique.
Quant à la thèse selon laquelle le pape Benoît XVI aurait démissionné faute de pouvoir lutter contre ce « lobby gay », elle ne semble guère crédible ou tout au moins très réductrice, le prédécesseur du pape François ayant lui-même exposé clairement aux cardinaux qu’il renonçait à cause des fatigues dues au grand âge.