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Pape François : le mystère de l’Eglise jaillit du cœur de Jésus sur la croix

Mystère de l’Eglise

© DR

L'apparition du Christ à St Marguerite Marie Alacoque à Paray le Monial

Joël Sprung - publié le 31/05/13

A l’audience générale du 29 mai, le Pape a commencé un cycle de catéchèse sur le sacrement de miséricorde et d’unité qu’est l’Eglise

Le Pape François a commencé le mercredi 29 mai 2013 un cycle de catéchèses sur le mystère de l’Eglise. C’est en commentant le début de la constitution dogmatique Lumen Gentium (Lumière des Nations) qu’il a inauguré cette catéchèse, un chapitre justement intitulé : le mystère de l’Eglise.

Sur le visage de l’Eglise resplendit la clarté du Christ qui doit être répandue sur tous les hommes, enseigne Lumen Gentium (LG §1). Le Pape a donc rappelé qu’on ne peut servir le Christ en rejetant son Eglise. Ce serait évidemment un non sens. « C’est l’Eglise qui nous apporte le Christ et nous porte à Dieu » a paraphrasé le Saint Père. Et ce, même si dans l’Eglise « il y a des défauts, des imperfections, des péchés ».

Ce visage de l’Eglise, souvent marqué des péchés de ses membres, même les plus éminents, n’en reste pas moins le lieu d’expression de la Gloire de Dieu. « C’est beau de nous rendre compte que nous sommes pécheurs » s’est exclamé le Pape. « C’est beau car nous trouvons alors la miséricorde de Dieu ». Dès lors peut naitre une joie rayonnante, lumière du Christ pour les hommes. Aussi, la joie du chrétien n’est pas accessoire : elle est signe de ce que le péché et la mort sont vaincus.

Lumen Gentium décrit ensuite l’Eglise comme sacrement du Christ, et cela est proprement l’événement majeur du concile. Le Pape François explique cela : « Tout l’amour que Jésus a manifesté en donnant sa vie lui est communiqué, encore aujourd’hui, par les sacrements, dont l’eau et le sang, jaillis du côté transpercé, étaient les symboles ».

Le mystère de l’Eglise nait sur la croix ! Le Pape nous plonge là dans la passion selon saint Jean. Du côté transpercé jaillissent le sang et l’eau. L’eau fait écho à la vision du torrent sortant du nouveau Temple dans la vision d’Ezéchiel (Ez 47) et qui fait jaillir la vie partout où il passe. Le sang est celui de la Pâque.

Le mystère de l’Eglise et sa Gloire, c’est d’être la communauté des hommes (le nouvel Israël d’Ez 47) fécondée par l’eau jaillissante du nouveau sanctuaire ; une communauté d’hommes appelés à être des justes et à donner leur vie pour les autres. Elle reçoit ces eaux, la Tradition inspirée par l’Esprit, et dans le sang du Christ, elle actualise pour tous les hommes le passage libérateur de Dieu, sacrifice d’expiation sur la croix pour nos péchés, et résurrection.

L’Eglise est sacrement du Christ : par le fait même de sa Tradition et des sacrements qu’elle dispense, elle rend présent au monde, au-delà de ses murs, le Christ mort et ressuscité pour tous. Alors nous pouvons espérer que tous les hommes réalisent leur pleine unité dans le Christ, unis par la grâce des sacrements que vivent les croyants et qui, débordant sur le monde, libère tous les hommes.

Mais cette nature particulière de l’Eglise, rappelle le Pape, suppose la matière du sacrement : former une communauté de frères dans le Christ, unie autour de la Tradition (eau) et des Mystères (sang). Alors il nous pose ces questions : « Combien est-ce que j’aime l’Eglise ? Est-ce que je prie pour elle ? Est-ce que je me sens faire partie de la famille de l’Eglise ? Que fais-je pour qu’elle forme une communauté où chacun se sente accueilli et compris, sente la miséricorde et l’amour de Dieu qui renouvelle la vie ? ».

L’Eglise n’est pas le lieu d’une gouvernance mondaine, ni d’une administration, elle est ce lieu intemporel et universel où les hommes de tous temps dépassent leurs inimitiés pour vivre l’unité. Quels que soient les griefs que l’on peut avoir contre untel dans l’Eglise, c’est cela que nous avons à vivre, dans l’humilité et l’abnégation. Car être membre de l’Eglise passe aussi par la croix. L’enjeu de cet abaissement en vue de l’unité n’est rien moins que le salut du monde.

Ainsi, conclut le Pape, « il est impossible de séparer Jésus de l’Eglise, puisqu’elle vient de Dieu, elle est son œuvre, elle fait partie de son grand dessein d’amour sur l’humanité ; c’est elle seule qui nous conduit à Jésus ».

Tags:
ÉgliseJésusPape François
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