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La liberté religieuse, un droit de l’homme bafoué aussi en Europe

Liberté religieuse

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<strong>L&#039;Edit de Milan - 1700 ans apr&egrave;s</strong>

Isabelle Cousturié ✝ - publié le 20/05/13

Triste constat des catholiques et orthodoxes, 1.700 ans après la signature de son « acte de naissance » par l’empereur Constantin (Edit de Milan)

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« 1700 ans après la signature de l’Édit de Milan par l’empereur Constantin, les chrétiens sont toujours victimes de persécutions et violences dans le monde, alors qu’en Europe se multiplient les actes d’intolérance et de discrimination à leur égard », a déploré le métropolite Emmanuel de France lors d’un séminaire sur la liberté religieuse, organisé les 17 et 18 mai derniers, à Istanbul, en Turquie, par le patriarcat œcuménique de Constantinople en collaboration avec le Conseil des conférences épiscopales,  d’Europe (CCEE) sur le thème « l’édit de Milan – 1700 après ».

Par cet édit, l’empereur Constantin avait accordé la liberté de conscience et de religion à tous les cultes, mettant ainsi fin à des siècles de persécution contre les chrétiens dans l’Empire romain.

Cet Edit marqua un tournant décisif dans l’organisation historique de la société politique, introduisant deux concepts  fondamentaux: « la liberté religieuse » et « la laïcité de l’Etat ».

Ce séminaire international était l’occasion pour les Eglises orthodoxes et catholiques, de faire un nouveau point sur la liberté religieuse dans le monde et en Europe, à la lumière du martyre subi par de nombreux chrétiens surtout ces derniers temps, et de renforcer leur action commune pour mieux témoigner de l’Évangile et aider les chrétiens, où qu’ils soient, à être libres de vivre leur foi.

Lors du séminaire, une prière spéciale a été dite pour les deux évêques syriens d’Alep kidnappés il y a près d’un mois, le Métropolite grec orthodoxe Boulos Yazigi et le Métropolite syro-orthodoxe Mar Gregorios Yohanna Ibrahim.

 Dans leur communiqué final, évêques, experts et délégués orthodoxes et catholiques réaffirment dans leur communiqué final les trois points suivants :

  1. Aussi bien l’Eglise catholique que les Eglises orthodoxes considèrent la liberté religieuse comme étant un fondement précieux et une aspiration sacrée de leur doctrine sociale et de leur discipline canonique.

  1. La liberté religieuse, y compris la liberté de culte, est conçue comme étant la liberté de toute personne de professer sa propre religion sans aucune obligation de la part de l’État, d’autres individus ou institutions. En ce sens, la liberté religieuse est également considérée comme étant celle des communautés religieuses et des autres organisations religieuses de pratiquer le culte public, l’instruction et l’activité caritative.

  1. L’Etat et l’Eglise sont distincts mais ne sont pas disjoints. Leur indépendance et autonomie réciproque, ainsi que la coopération entre l’État et l’Eglise, sont des principes fondamentaux qui régissent les rapports Eglise-État. L’État doit respecter la liberté religieuse de tous les croyants et de leurs communautés, alors qu’il se doit de promouvoir un ordre social basé sur la justice. Dans les contextes où une religion spécifique jouit d’une protection de la part de l’État, la liberté religieuse des minorités doit être garantie. L’État ne doit pas favoriser le prosélytisme en faveur d’un credo spécifique. Il a, par contre, l’obligation de protéger le bien commun et l’harmonie entre les citoyens de religion différente.


Les Eglises rappellent ensuite leur soutien au Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies de 1966, dans lequel est affirmée la responsabilité des autorités publiques à l’égard de l’exercice public de la liberté religieuse.

Elles rappellent que ce même Pacte « définit la liberté religieuse en y incluant le droit de toute communauté de foi à gérer des écoles confessionnelles, afin d’éduquer ses membres sur la base de ses propres valeurs et croyances religieuses 
», soulignant que la même protection s’applique à « l’administration de chaque Eglise et communauté religieuse, à l’extension de l’égalité des droits en matière d’activité de bienfaisance et d’assistance sociale, ainsi qu’à la garantie de protection légale des propriétés religieuses. »

Le communiqué fait également état du message du pape François qui, à l’occasion des 1.700 ans de l’Edit de Milan,  invite les autorités civiles du monde entier à «  respecter les droits des croyants de pratiquer librement leur culte et d’exprimer publiquement leur foi ».

Dans ce même message adressé aux participants du séminaire, le pape invite tous les citoyens européens à «  reconnaître le rôle joué par le christianisme dans la formation de leur culture et à rester ouverts à la contribution que les croyants chrétiens peuvent apporter en cette matière ».

Enfin, le Patriarche œcuménique Bartholomée a rappelé les valeurs spirituelles héritées de Constantin qui ont permis à la société européenne de se développer, réaffirmant que celles-ci font partie des droits de l’hommes et que, sont comme au temps de Constantin, elles sont une garantie pour le progrès et la paix, « même si l’humanité aujourd’hui déclare et affiche fortement qu’elle ne croit pas en Dieu et pense que l’heure du christianisme est révolue ».

« Le christianisme et la Vérité ne sont non seulement pas obsolètes, mais vivent une évolution constante », déclarent les religieux.

Le jeudi 16 mai dernier, toujours dans le cadre de cet anniversaire de l’Edit de Milan, le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier avait  lancé un vibrant appel en faveur de la liberté religieuse et s’était montré sceptique quant au succès des révolutions arabes.

Face aux persécutions antichrétiennes qui se poursuivent sous une multitude de formes dans le monde entier, il s’était demandé pourquoi les chrétiens ne peuvent pas bénéficier dans les pays musulmans de la même liberté et des mêmes droits  que ceux accordés aux musulmans dans les pays chrétiens.


Sources :

CCEE
ZENIT
Radio Vatican
Centre Oasis

Tags:
Liberté religieusePersécutions
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