La loi sur l’embryon renvoyée aux calendes grecques par l’obstruction des opposants
Contre toute attente, la proposition de loi visant la levée de l’interdiction de la recherche sur l’embryon humain a été mise en échec à l’Assemblée Nationale cette nuit. Une « victoire » que salue la Fondation Jérôme Lejeune, rassurée « sur la capacité du Parlement à défendre un des principes fondateurs de notre Etat de droit : le respect de la vie humaine dès son commencement ».
Depuis plusieurs semaines, grâce à sa campagne « Vous trouvez ça normal ? », la Fondation Jérôme Lejeune a pu mobiliser l’opinion : 52 000 personnes ont signé sa pétition, et 100 000 cartes de protestions ont été envoyées aux députés pour les soutenir, les encourager et mobiliser certains d’entre eux, rapporte Radio Vatican.
La stratégie adoptée par les députés opposés à ce projet de loi était simple : le groupe des radicaux de gauche, qui présentait le texte de loi, ne dispose que d’une journée par an pour l’étude de ses textes (3 en l’occurrence, celui sur l’embryon arrivant en deuxième position). En faisant durer le débat de 9h30 à 18h30 sur le premier texte présenté (visant à instaurer une circonscription unique pour les élections européennes), et en multipliant les amendements contre le second, les opposants ont pu faire capoter la procédure.
« Faute d’un vote, la France conserve le régime d’interdiction avec dérogations pour la recherche sur l'embryon, tel que la loi de bioéthique avait été votée en 2001 », peut-on lire dans La Vie. « L'examen de la proposition de loi est théoriquement reporté à la prochaine niche du groupe RRDP (qui ne dispose que d'une journée par an), ou soumise au bon vouloir d'un autre groupe parlementaire et du gouvernement, qui peuvent le réinscrire à l'ordre du jour, mais devraient alors en assumer l'initiative ».
Alliance VITA a salué cette décision et a demandé « au Parlement et au Gouvernement de privilégier les recherches éthiques ». L’association engagée « pour demander l’arrêt des financements par l’Union européenne de la recherche sur l’embryon impliquant sa destruction » a invité les citoyens européens soucieux d’une recherche éthique à signer l’initiative citoyenne européenne www.undenous.fr qui demande l’arrêt du financement de ces recherches par les fonds européens.