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Quels défis pour le futur pape ?

Quels défis pour le futur pape ?

© Gérard JULIEN / AFP

Silvia Gattas - publié le 09/03/13

La parole à trois vaticanistes : Luigi Accattoli, AndreaTornielli et Antoine-Marie Izoard

Un regard d’espérance et de miséricorde: Voila ce qu’il faut à l’Eglise de demain ! Et le grand défi du nouveau pape ne sera pas seulement de réformer la curie, de dénouer des dossiers comme Vatileaks ou le scandale des abus sexuels, mais d’annoncer la foi chrétienne de manière vivante, de la faire vivre.

« Il faut se libérer du syndrome de la crise … on ne parle que de ça : du manque de vocations, des prêtres qui ne sont pas à la hauteur, d’une Eglise peut-être trop vieille »,  souligne le journaliste « vaticaniste » italien Luigi Accatoli du « Corriere della Sera ».  

Il pense et espère que les cardinaux se laisseront éclairer, qu’ils auront l’intelligence d’élire un pape qui sache regarder devant lui, qui ne pleure pas sur les problèmes de l’Eglise. La priorité, dit-il, est « d’annoncer la foi chrétienne, la nature pascale de la foi chrétienne », tout le reste peut venir après. D’où la nécessité, selon lui, d’avoir un regard qui dépasse les seules frontières de l’Europe.

Cette vision positive de l’Église et les points qui devront servir de fil conducteur au futur pape, est partagée par un autre vaticaniste italien Andrea Tornielli du journal « La Stampa ». Il pense lui aussi que le premier défi fondamental à relever est celui de la « Nouvelle Evangélisation », en poursuivant ce qu’a déjà commencé Benoît XVI, c’est-à-dire : « présenter l’Evangile au monde, de manière positive et ouverte à l’avenir, aussi bien dans les sociétés où le catholicisme est déjà présent que dans celles où celui-ci n’est pas encore arrivé ».

C’est pourquoi, pense Andrea Tornielli, il est important de souligner ce qu’il y a de plus beau dans l’Eglise, montrer que cette Eglise est une « Eglise vivante », comme a dit Benoît XVI lors sa dernière audience générale, place saint-Pierre, à la veille de son départ.

« Son visage doit être celui d’une Eglise miséricordieuse et proche des gens »,  ajoute le vaticaniste de  La Stampa, et « c’est sur cet aspect là que le nouveau pontificat devra se concentrer ».

Il ajoute : « Il faut un pape qui sache parler aux catholiques mais aussi au monde entier ; qui présente la chrétienté dans une optique positive et miséricordieuse ». C’est ce qui fera toute la différence : si les cardinaux choisissent ou non un témoin capable de transmettre cela. Il est clair que tous les continents sont concernés par cet enjeu, et il semblerait bien que le moment est venu d’avoir un pape non européen.

Pour le journaliste français Antoine-Marie Izoard, directeur de l’agence catholique I-Media, «  peu importe la couleur ou l’origine géographique du futur pape », ce qui compte , selon lui, c’est «  la fermeté que celui-ci mettra à réformer la Curie. Il faut un homme de grande foi, un homme propre dans ses mains et dans son cœur, au point d’être étranger aux affaires qui ont secoué la Curie ».

Le futur pape, conclut-il, « devra réformer les structures, jusque dans leur moralité », et il « devra savoir dialoguer avec les autres religions, avant tout avec l’islam ».

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