Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, Mgr Müller, dénonce l’ampleur des attaques via le web et la TV …
« Une colère artificiellement fabriquée est en train de monter en Europe et aux Etats-Unis », met en garde l’ancien évêque de Ratisbonne, Mgr Gerhard Müller, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt, traduit d’abord en italien par le quotidien La Stampa puis rapporté par Daniel Hamiche, sur le site de l’Observatoire de la christianophobie , dont ce dernier est le directeur.
Dans cet entretien Mgr Müller « ne mâche pas ses mots » et « met les pieds dans le plat », commente Daniel Hamiche qui cite le passage où celui-ci associe ces campagnes aux « pogroms contre les juifs en Europe », et les moyens utilisés dans ces attaques aux « combats des idéologies totalitaires contre le christianisme».
En toile de fond, pour Daniel Hamiche : la récente campagne d’affiches injurieuses lancée contre Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, dont il y aurait eu une récidive le week-dernier selon L’Observatoire de la christianophobie.
En France, effectivement, des inquiétudes autour de la montée d’une certaine « cathophobie » ont fait leur apparition fin novembre suite à la façon dont on a été traité le cardinal Vingt-Trois lors de son audience par la Commission des lois à l’Assemblée nationale puis au début du mois de décembre lorsque la ministre du logement, Cécile Duflot, a demandé à l’archevêché de Paris de mettre ses biens à disposition pour accueillir les sans-abri, déclenchant une tempête de protestations.
« Je ne suis vraiment pas fanatique de la croisade des phobies et de chasse aux « phobes ». C’est pourtant devenu un des sports préféré de l’époque (… )», avait reconnu à la suite de cela, (le 9 janvier) le philosophe et journaliste français Gérard Leclerc, dans sa chronique sur Radio Notre-Dame. Dans son billet publié également sur le site de France catholique, il faisait état « d’attaques et insinuations malveillantes » à répétition.
Par ailleurs, les actes de vandalisme perpétrés ponctuellement contre des églises et des tombes suscitent éagelement une émotion grandissante chez certains catholiques. « Nous avons affaire à une vraie profanation, mais dès lors que cela touche à la foi des catholiques, les faits sont occultés », avait déploré le Vicaire général du diocèse aux armées, Mgr Robert Poinard, suite à des actes de vandalisme perpétrés dans la chapelle Saint-Vincent-de-Paul de la base navale de Toulon, le 8 décembre dernier.
La profanation des lieux avait également suscité une réaction de l’évêque aux armées, Mgr Luc Ravel, qui avait qualifié ces actes de « gravissime » .