Une nouvelle mobilisation nationale annoncée pour le 24 mars
C’est près d’une centaine de milliers d’opposants au mariage pour tous qui ont manifesté samedi 2 février dans tous les départements de France, en métropole et Outre-mer, alors que les députés adoptaient l’article 1er du texte qui ouvre le mariage aux couples homosexuels.
Selon les chiffres de la police, les opposants, réunis à l’appel du collectif « La Manif pour Tous » étaient 6 500 à Paris, environ 15 000 à Versailles, 1 600 à 5 000 à Lyon, plusieurs milliers à Marseille, ainsi qu'à Rennes, Nantes ou Toulouse. (Voir photos de « la manif pour tous partout en France » sur le site du collectif).
Malgré cette première étape franchie à l'Assemblée par le texte, les opposants croient encore dans la possibilité de stopper le projet : ils ont d’ores et déjà programmé une nouvelle manifestation nationale pour le 24 mars à Paris. (Le Point)
Les réactions à cette étape n’ont pas manqué dans les rangs de l’opposition qui, à la sortie samedi de l’assemblée, ont confié leurs sentiments aux journalistes : « le gouvernement s'engage dans un choix de société que nous ne souhaitons pas (…) Aujourd'hui, c'est le mariage, l'adoption, demain ce sera la PMA (procréation médicalement assistée) » a déclaré entre autres Philippe Gosselin (UMP), comme le rapporte le Journal La croix avec l’AFP.
Les députés ont poursuivi ce dimanche l’examen des amendements au texte, en particulier ceux liés à la procréation médicalement assistée (PMA).
Interrogé sur Radio Notre Dame samedi matin, dans le cadre d’un entretien hebdomadaire, le président de la Conférence des évêques de France, le cardinal André Vingt-trois s’est dit « certain que malgré les déclarations contraires, l’intention du gouvernement est bien d’aboutir à la gestion pour autrui ». Pour lui, il s’agit d’une « logique implacable » du gouvernement, relève Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro en rapportant ses propos.