Grâce à l’Atelier Bakhita, des dizaines de femmes en situation de grande précarité retrouvent le goût du beau et l’estime de soi à travers la couture, et notamment la confection de robes et accessoires pour les cortèges de mariage.
L’Atelier Bakhita est un endroit unique pour de nombreuses femmes connaissant ou ayant connu la prostitution. Un havre de paix qui leur redonne le goût de la fraternité, de la beauté, de l’effort, en un mot, de la vie. Abrité par la Maison Bakhita, créée par le diocèse de Paris en septembre 2021 pour favoriser l’intégration des migrants, l’Atelier Bakhita s’étend sur 80 mètres carré dans la rue Jean Cottin, à Paris (18e arrondissement). Du lundi au jeudi, de 9 heures à 16 heures, huit femmes, en grande majorité nigérianes, se retrouvent pour coudre, sous la houlette d’une chef d’atelier qui les forme, les accompagne et gère la production. Une production qui se développe et qui s’est spécialisée, depuis 2021, dans les cortèges de mariage.
Lors de sa création en 2017 par l’association Aux Captifs, la libération, l’Atelier Bakhita permettait aux femmes d’apprendre à coudre pour elles-mêmes. Peu à peu, l’atelier de dynamisation est devenu un atelier d’insertion, où les couturières répondent à des commandes, vendent leurs créations et sont rémunérées pour leur travail. Il bénéficie du statut OACAS (Organisme d’Accueil Communautaire et d’Activités Solidaires) permettant à des personnes en situation de pré-insertion socio-professionnelle de participer à des activités encadrées.