Il n’y avait pas eu d’accord entre l’État et l’Enseignement catholique depuis 1992, année de signature des accords Lang-Cloupet sur le recrutement et la formation des professeurs des collèges et lycées privés. Dès son arrivée Rue de Grenelle le 20 mai 2022, Pap Ndiaye a fait de la mixité sociale à l’école son cheval de bataille. Fin 2022, la publication de l’indice de position sociale (IPS) des établissements scolaires a mis en évidence de fortes disparités sociales entre le public et le privé, les établissements privés jouissant en moyenne “d’IPS” plus élevés que les établissements publics. La mixité sociale et scolaire devient alors un chantier prioritaire du Ministère afin “d’assurer dans chaque classe la présence d’élèves issus de milieux sociaux diversifiés mais aussi de niveaux scolaires différents”, comme le souligne en préambule le présent protocole.
Convaincu que la diversité est “un facteur majeur de réussite individuelle et collective”, le Ministère de l’Éducation Nationale a établi un plan d’action portant sur deux axes majeurs : rendre plus attractifs les établissements publics et notamment ceux situés dans des zones défavorisées, et renforcer la mixité sociale et scolaire dans l’enseignement privé sous contrat. Le protocole d’accord signé ce 17 mai par Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, et Philippe Delorme, secrétaire général de l’Enseignement catholique, s’inscrit dans cette deuxième perspective.