Jeudi 10 février 2022
2 – Comment les accords du Latran ont ouvert le monde au Saint-Siège
3 – L’Égypte nomme le premier chrétien à la tête du plus haut tribunal du pays
4 – L’Église coréenne soutient les mères célibataires
5 – La mère de Cristiano Ronaldo offre le maillot de son fils au pape François
1Redéfinir le secret pontifical, pourquoi pas ?
The Pillar formule l’hypothèse que le pape François pourrait redéfinir la portée du “secret pontifical”. Déjà en 2019, le pontife argentin avait décrété que “le secret pontifical ne s’applique pas aux accusations, procès et décisions” liés aux abus sexuels commis par des membres du clergé, ni à la négligence de la hiérarchie dans le traitement de ces crimes. Si ce secret pontifical correspond à “un niveau de confidentialité professionnelle dans la vie administrative de l’Église” qui lie les fonctionnaires de la Curie dans de nombreux domaines, le média américain voit autour de lui trop de “confusion” et même de “légendes urbaines”. Pour les rédacteurs de The Pillar, il vaut la peine de se demander si le Pape actuel ou l’un de ses successeurs ne pourrait pas changer les règles de ce secret, en tenant compte de l’ère numérique.
The Pillar, anglais
Quand le cardinal Pietro Gasparri, Secrétaire d’État du Saint-Siège, signe en 1929 les accords du Latran aux côtés de Benito Mussolini, il ne connaît pas le sort que ces 27 articles réservent à l’Église internationale. Avec des données très précises concernant le statut du pape, l’inviolabilité du territoire de la Cité du Vatican, la sécurité des basiliques et universités pontificales, la communication, les chemins de fer ou encore les relations avec l’Italie et le reste du monde, le dictateur italien concède finalement au Vatican le statut d’État indépendant. Les portes des organisations internationales lui sont alors ouvertes et, depuis ce jour, les diplomates du pape se servent adroitement de leur légitimité internationale pour servir les intérêts des chrétiens et se présenter comme intermédiaire apaisant dans le concert des nations. C’est ainsi que, de Paul VI à François, tous les papes (sauf Jean-Paul Ier qui ne régna que 33 jours) se sont succédés à la tribune de l’ONU pour défendre les positions éthiques et culturelles de l’Église. Cette reconnaissance internationale a permis au pape François de peser dans les décisions de la Cop21 tenue à Paris en 2015.
Cath.Ch, français