« Beata a été l’une des premières personnes à parler de Dieu à Carlo », raconte Antonia, la mère du bienheureux Carlo Acutis. Aujourd’hui, elle le confie volontiers. Quand Carlo était enfant, elle n’avait mis que trois fois les pieds dans une église : pour sa première communion, sa confirmation et son mariage. La famille de Carlo vit alors à Londres pour des raisons professionnelles et le jeune garçon se voit confier pendant quatre ans aux bons soins d’une nourrice polonaise, catholique et portant une dévotion particulière à saint Jean-Paul II. Ses parents étaient croyants mais non pratiquants et c’est Beata qui a guidé les premiers pas du jeune Carlo dans la foi. C’est elle qui l’a emmené pour la première fois à la messe. Par ses prières, ses conversations et son exemple, elle a semé dans le cœur de Carlo ces petites graines de foi qui, avec le temps, ont pris racine et ont porté les fruits extraordinaires que nous connaissons.
Eveiller à la foi
Une nounou passe parfois de nombreuses heures aux côtés de l’enfant qui lui est confié. Ce sont autant d’occasions de lui parler de Jésus, de lui apprendre des prières ou des chants, de lui lire la vie des saints, d’organiser des activités en lien avec la foi chrétienne… Cela suppose bien entendu que les parents, premiers éducateurs, soient instruits et d’accord sur la démarche. Il ne s’agit pas de convertir ni d’évangéliser mais d’éveiller une âme à l’amour de Dieu pour chacun. L’histoire de Carlo et Beata permet de prendre conscience de l’impact d’une présence bienveillante et chrétienne sur le cœur d’un enfant. D’autant plus lorsqu’il existe une cohérence entre les convictions transmises par la nourrice et celles des parents.
Apporter une réponse chrétienne aux interrogations d’un enfant
Vers trois ans, il arrive qu’un enfant pose des questions très profondes sur le sens de la vie, sur la mort, sur la création… Et les nounous ont cet avantage d’être présentes et disponibles au moment où l’enfant pose ce genre de questions. Apporter une réponse chrétienne, c’est encore une manière de donner à Dieu une place dans le cœur de l’enfant. La mère de Carlo témoigne en ce sens : « Il avait trois, quatre ans quand il a commencé à poser des questions très profondes. Il était très attiré par l’Église, Jésus, la Vierge Marie… ». Il assaille sa mère de questions sur la foi, et sans doute aussi sa nourrice. Cette dernière a pu lui apporter des réponses et faire en sorte que la grâce du baptême, reçu juste après sa naissance, se déploie en lui d’une manière toute spéciale.