L’endroit a été minutieusement choisi : suffisamment en retrait pour ne pas attirer les regards mais accessible à pied pour pouvoir s’y rendre facilement. Fin septembre, c’est ici – l’endroit est volontairement tenu secret – qu’une dizaine de Bangladais ont été baptisés, indique l’ONG chrétienne Portes ouvertes, qui a publié une vidéo de cet événement en floutant les visages des convertis afin qu’ils ne puissent pas faire l’objet de représailles.
Au Bangladesh, près de 90% de la population est de confession musulmane. Il s’agit du troisième pays à la plus grande majorité musulmane du monde, après l’Indonésie et le Pakistan. Les chrétiens, en majorité catholiques, représentent 0,3% des 160 millions d’habitants. Dans ce pays, l’islam est la religion d’état mais il est aussi établi dans sa constitution que les autres religions peuvent être pratiquées en toute liberté. Mais si le rôle joué par les chrétiens dans l’harmonie de la société est souvent reconnu, ils sont régulièrement victimes de menaces, de brimades quotidiennes et de persécutions.
Des intimidations quotidiennes
Le père David Bipul Das, vicaire d’une paroisse du diocèse de Barisal, au sud de pays, racontait ainsi en 2018 à l’agence Fides que dans certains cas, “des extrémistes musulmans continuent à molester les chrétiens sous des motifs à caractère fallacieux pour fomenter un litige et inciter à la haine religieuse au sein de la société”. Un autre phénomène à prendre en considération est l’accaparement des terrains, pratique par laquelle des musulmans soustraient par la violence les terres appartenant à des chrétiens, en ayant recours à des menaces et à des intimidations.
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