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Chiara Lubich, la mère de l’intégration sociale

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 14/03/18

Dix ans après la mort de Chiara Lubich, la fondatrice du mouvement des Focolari, le 14 mars 2008, des milliers de personnes à travers le monde poursuivent son œuvre au service de l’Evangile et de la fraternité humaine.

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Le Mouvement des Focolari ce sont plus de cent quarante mille personnes engagées activement dans 182 pays sur les cinq continents et deux millions de sympathisants soucieux d’appliquer dans leurs vies la devise de Chiara Lubich « Que tous soient un » (Jn 17,21). Portée comme un étendard dans la société civile, cette devise est devenue la charte du mouvement et un modèle d’action communautaire qui, depuis 74 ans, se traduit par une multitude d’actions, dans l’Eglise, dans le monde économique et socio-culturel, en politique, dans les relations entre riches et pauvres, entre les peuples et les religions. Depuis 1987, le mouvement des Focolari est reconnu comme organisation non gouvernementale par l’organisation des Nations-Unies. Et depuis 2015, sa fondatrice, reconnue comme servante de Dieu par l’Eglise qui a ouvert sa cause en béatification et canonisation.

Vocation sous les bombardements

Le 7 décembre 1943, quand la jeune institutrice italienne Silvia Lubich, qui n’a que 23 ans, décide de consacrer sa vie à Dieu, elle ne peut imaginer que, quelques décennies plus tard, elle sera suivie par des millions de personnes autour de la terre, dont de nombreuses personnalités du monde civil et religieux. L’Italie vient de rompre son alliance avec l’Allemagne et de signer l’armistice avec les alliés. Hitler a envahi la péninsule. Face aux exactions et destructions commises, Dieu est à ses yeux le seul idéal qui tient debout et quelle veut poursuivre. Comme sainte Claire d’Assise, dont elle prendra le nom (Chiara), à la question de saint François « Ma fille, que désires-tu ? », elle a répondu : « Dieu ». Mais si la sainte d’Assise a pris le chemin du couvent et choisi la pauvreté pour réaliser son désir, Chiara, elle, a pris la voie de l’unité, accrochée à son « Que tous soient uns » de Jésus.

Le Mouvement des Focolari (foyers en français) a vu le jour en plein bombardements (1944), dans les montagnes du nord-est de l’Italie près de chez elle (Trente), au milieu des pauvres, rassemblant peu à peu des fidèles chrétiens ou d’autres religions, voire sans appartenance religieuse. L’aspect social et l’aspect spirituel se mêlent, donnant vie à un nouveau phénomène « d’intégration sociale » qui ne fera que s’amplifier.  Pour Chiara, cette dimension communautaire devient un style de vie.

« Œuvre de Marie »

Très importante également la dimension mariale du mouvement dès ses débuts. Elle est un des axes de leur spiritualité. Elle est mère de l’unité » car « elle connaît Satan, ses leurres, ses tromperies et ses pièges (…) appelle ses enfants à s’unir, à se donner la main pour avancer sur le chemin de l’Amour ! », expliquait Chiara dans un discours en 1996.  Que le Mouvement des Focolari ait donc comme nom officiel « Œuvre de Marie » ne saurait surprendre. Pas plus qu’il ait appelé « Mariapolis  » ses rencontres principales, tout comme chaque cité-pilote permanente.

Comme le souligne le site du Mouvement des Focolari, Chiara Lubich a devancé son époque. Le premier prêtre à la rejoindre dans cette culture de l’unité est le père Pasquale Foresi, en 1949. Au même moment elle fait la connaissance d’un parlementaire Igino Giordani – écrivain et journaliste – dont l’intervention sera essentielle. En 1956, elle crée les « Volontaires de Dieu », chargés de répandre la fraternité dans la société, et dix ans plus tard le Mouvement « Gen » (Génération Nouvelle), adressé spécifiquement aux jeunes.

Dans l’Église, elle propose des thèmes et des ouvertures reprises plus tard par Vatican II. Alors que personne ne parle de rapprochement entre les civilisations, elle parle de fraternité universelle, trace une voie de sainteté, religieuse et civile, que tout le monde peut pratiquer et qui n’est pas réservée à une élite.

Maria Voce, qui a pris la relève à la tête du mouvement depuis la mort de Chiara, en 2008, poursuit ce travail de recherche pour l’unité et pour la paix, commencé par la fondatrice, Recherche, dit-elle, « plus que jamais nécessaire, dans un monde en pleine crise », dans la mesure où  la fraternité « n’est pas seulement une valeur, mais une méthode : c’est un paradigme global du développement politique  »

Hommages

A sa mort, le 14 mars 2008, à Rocca di Papa, près de Rome, où se trouve le centre international du mouvement, des milliers de personnes sont venues rendre hommage à Chiara Lubich –  allant des simples ouvriers aux personnalités politiques et religieuses. A ses funérailles, dans la basilique romaine de St Paul, la foule, encore plus impressionnante, se comptait par dizaines de milliers de personnes. L’Eucharistie était concélébrée par neuf cardinaux, quarante évêques et des centaines de prêtres.

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