Une jolie légende rapporte que dans l’étable où Jésus vit le jour, un coq réveillé par les cris de l’enfant se mit en devoir d’annoncer sa naissance, avant même les anges, en y mettant toute l’énergie de sa voix ! Quoi qu’il en soit de la légende, les messes au « chant du coq » forment une neuvaine qui court du 16 au 24 décembre. Comme le nom l’indique, ces messes ont lieu très tôt le matin à l’heure où le coq chante, à partir de 5 h 30. Mais leur vocation est de préparer le chemin du Seigneur dans le cœur des dèles, ainsi que le veut la spiritualité de Jean Baptiste qui appelle à se convertir et à croire à la vérité évangélique.
Si donc la conversion est un accent fort de cette neuvaine, la joie est le versant heureux de ce chemin de rencontre du Fils de Dieu. Aussi les messes de la neuvaine sont-elles accompagnées de l’alguinado. Il s’agit d’un genre musical, lointain descendant des carols européens, qui a puisé dans les cultures amérindienne, espagnole et africaine son expression propre. Les alguinados, comme les carols, sont généralement chantés dans les rues par des groupes se ren- dant de maison en maison, mais ils ont aussi le privilège de remplacer les chants liturgiques des messes de la neuvaine, donnant à celle-ci un caractère très populaire et très joyeux.
Retrouvez l’histoire de cette tradition dans le Compagnon de l’Avent 2017 de Magnificat.
La fête du jour