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Acné de l’adulte : les solutions pour en venir à bout

ACNE TARDIVE

© Shutterstock

Maeva Destombes - publié le 14/05/17

Vous avez largement dépassé l’adolescence et pensiez être définitivement débarrassée des boutons, points noirs et microkystes. Mais voilà qu’ils reviennent. Pas de panique ! De bons gestes et des produits adaptés vont vous aider à en venir à bout.

On estime que 41% des femmes adultes de 25 ans à 40 ans seraient touchées par l’acné. Les femmes sont plus touchées que les hommes à 61% et cette maladie est parmi les premiers motifs de consultation d’un dermatologue. Ces chiffres sont en constante évolution car une enquête révèle qu’en 1942 l’acné de l’adulte était rare. Mais pourquoi ce phénomène que l’on croyait réservé aux adolescents apparaît-il (ou réapparaît-il) à l’âge adulte ? Qu’est-ce que précisément l’acné de l’adulte et quelles sont les différentes causes ? Quels traitements utiliser pour venir à bout de cette maladie de peau ?

Qu’est ce que l’acné ?

Cette maladie chronique qui touche plus souvent les femmes que les hommes, est une dermatite inflammatoire, autrement dit une affection de la peau due à une inflammation des glandes sébacées ou des follicules pileux. Elle peut être persistance (ou récidivante), à savoir une acné qui n’a jamais vraiment disparu depuis l’adolescence, ou débutante, chez une personne qui n’en n’a jamais eu. Pour qu’une acné apparaisse, il faut un ou plusieurs facteurs dits aggravants : une sécrétion excessive de sébum (ou hyperséborrhée) ; une multiplication excessive des cellules de la peau (hyperkératinisation) qui conduit à la formation d’un bouchon obstruant le canal folliculaire ; une rétention sébacée due à l’obstruction folliculaire ; la prolifération anormale d’une bactérie, le Propionibacterium acnes ou P. acnes. Il existe deux formes assez communes d’acné et une forme sévère. L’acné rétentionnelle se distingue par une peau grasse due à un excès de sébum, des comédons (points noirs) ou/et des microkystes (points blancs). L’acné inflammatoire présente des boutons rouges (papules) qui peuvent régresser ou au contraire évoluer en pustules (boutons purulents). L’acné nodulaire, la forme la plus sévère, se manifeste par des nodules de plus de 5 mm, assez profonds dans le derme et l’hypoderme, qui laissent généralement des traces cicatricielles.

Les différentes causes de l’acné tardive

Souvent très localisée sur la partie basse du visage comme les mandibules, les sous-maxilaires et le menton, de nombreux facteurs pourraient déclencher l’acné chez les adultes : stress, tabac, fatigue, pollution… mais aussi un abus des cosmétiques ou des contacts (dans le cadre de son métier) avec des produits pouvant provoquer des éruptions acnéiformes. D’autres facteurs entrent en jeu comme les fluctuations hormonales (menstruations, contraceptions) mais acné de l’adulte n’est pas exclusivement hormonale comme peut l’être celle des ados. L’alimentation que l’on a souvent pointée du doigt dans cette problématique a été mise hors de cause comme facteur responsable. Mais nul doute qu’une bonne alimentation ne puisse qu’être bénéfique pour votre corps. De façon empirique, certaines femmes auraient constaté que lorsqu’elles supprimaient certains aliments (produits laitiers, charcuteries, plats en sauces, sucres rapides, chocolat), leurs boutons tendaient à disparaître… En attendant les études scientifiques plus sérieuses… Des travaux ont cependant démontré l’absence d’acné chez certaines populations ayant une alimentation plus saine que dans les pays fortement industrialisés. Avez-vous également remarqué que lorsque vous revenez d’un séjour au soleil, les boutons envahissent votre visage alors que sous le soleil votre grain de peau s’était amélioré ? C’est l’effet rebond.

L’hygiène à adopter lors d’une acné tardive

Pour traiter, il va falloir distinguer l’acné légère ou modérée de l’acné sévère. En cas de bouton occasionnel, le premier geste à effectuer chaque matin et soir est une toilette douce qui respecte le film hydrolipidique de la peau. Les produits trop décapants sont à éviter et l’on doit privilégier les pains sans savon, les crèmes, gels ou laits moussants avec des agents spécifiques comme des antibactériens ou des régulateurs de sébum. Les gommages agressifs sont à éviter absolument car s’ils semblent résoudre le problème en apparence, bien au contraire ils ne font qu’empirer la situation en activant la production de sébum. Côté soins, vous pouvez vous tourner vers des produits avec des mentions ciblées comme « peaux à tendance acnéique », « non comédogène », « peaux adultes à imperfections » ou « limite la production excessive de sébum ». Ces dernières années, les marques ont beaucoup développé ce genre de produits destinés aux peaux des adultes. Leur formule doit contenir des actifs anti-inflammatoires, apaisants, kératorégulateurs, antibactériens ou séborégulateurs.

Que faire en cas d’acné sévère ?

En cas d’acné plus importante (nodulaire, conglobata ou susceptible d’entraîner des cicatrices définitives), une consultation avec un dermatologue et un gynécologue s’impose. Pour aider les médecins dans leur diagnostic, une grille a été établie. Elle définit cinq stades de l’acné en recensant les signes cliniques et les traitements adaptés. Cela va de rares comédons ou papules, de quasi absence de lésion à une acné très sévère et très inflammatoire recouvrant l’intégralité du visage. Les traitements utilisés (localement ou oralement) en fonction des signes cliniques peuvent donc être les rétinoïdes ou Peroxyde de Benzoyle associé à un antibiotique local pour les cas d’acnés légères jusqu’à l’administration (associés ou non) d’antibiotiques, de zinc, d’isotrétinoïne (en cas d’échec de traitements plus basiques), de traitements anti-androgéniques pour les cas les plus sévères. Si le médecin estime qu’il existe un risque cicatriciel, il peut prescrire en première intention de l’isotrétinoïne (anciennement connu sous le nom de Roaccutane®). Quelle que soit l’acné dont vous êtes victime, ce problème n’est pas à prendre à la légère. En effet, que l’on soit ado ou adulte, on estime que cette maladie a un impact psychologique qui va de l’altération de la confiance en soi et de la perte d’estime personnelle à de véritables troubles comme la dépression. La guérison peut être longue, mais l’assiduité est la clef de la réussite. Même en cas de rémission, le traitement doit être poursuivi jusqu’au bout.

Vers un vaccin anti-acné ?

Bonne nouvelle pour tous ceux qui souffrent de l’acné, un vaccin est en cours d’élaboration ! Développé par des chercheurs américains, il est pour l’instant au stade pré-clinique et n’a été testé que « in vitro » sur des biopsies de peau. Son but ? Non pas « tuer » la bactérie P.acnes, qui vit dans notre corps tout au long de notre existence, mais bloquer ses effets négatifs notamment les protéines toxiques (enzyme) qu’elle sécrète lors d’apparition de l’acné. Il faudra encore quelques années pour que ce vaccin sorte sur le marché…

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