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Comment se remettre du premier tour de la présidentielle ?

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© Emilio Morenatti/AP

Pierre d'Ussel - publié le 24/04/17

Et comment acquérir le bon discernement pour le second.

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Cependant, la campagne du premier tour de l’élection présidentielle et son résultat, somme toute logique, est un événement qui laisse à nombre d’autres chrétiens un goût de cendre dans la bouche.

Encore une fois, que d’illusions perdues !

De plus, le choix qui est proposé pour le second tour leur apparaît comme impossible ou, à tout le moins, comme ne pouvant être fait qu’à contrecœur, dans un sens comme dans l’autre.

À ce propos, nos évêques ont déclaré que l’Église de France « n’appelle pas à voter pour l’un ou l’autre candidat mais, en rappelant les enjeux de l’élection, elle souhaite donner à chacun des éléments pour son discernement propre ».




Lire aussi :
Élection présidentielle : les évêques s’expriment

Mais peut-être que pour les déçus du premier tour, il y a un préalable pour bien discerner les événements et les choix qu’ils requièrent, dans la perspective de l’Évangile. Ne faut-il pas que nous parvenions à faire le deuil de nos illusions et à « recharger » notre espérance ? Or, sur ce chemin du retour sur soi pour retrouver, à travers les événements qui nous ont marqués, le sens de ce qui est beau, de ce qui est bon et de ce qui est vrai, nous ne pouvons trouver de meilleur guide que Charles Péguy, lui qui écrivait :

« Les événements, dit Dieu, c’est Moi !
C’est Moi qui vous caresse ou qui vous rabote.
Mais c’est toujours Moi.
Chaque année, chaque heure,
chaque événement, c’est Moi !
C’est Moi qui viens,
c’est Moi qui vous aime,
c’est Moi.
N’ayez pas peur ! »

Voilà une perspective qui nous rend un peu de sérénité, n’est-ce pas…
Mais pour retrouver totalement la vraie paix intérieure et avec, le bon discernement, il y a un moment où les bonne pensées ne suffisent plus et où il ne reste que la prière.
Certes, Péguy disait :

« Prier pour obtenir la victoire
Et ne pas avoir envie de se battre,
Je trouve que c’est mal élevé.« 

Mais nous nous sommes bien battus et nous n’avons jamais épargné notre peine, voire notre sacrifice, pour faire triompher nos valeurs chrétiennes (en espérant pour notre salut éternel que ce soit d’abord par le beau témoignage de nos vies). Il ne nous reste plus, alors, qu’à faire l’expérience de l’essentiel : la victoire comme Dieu l’entend (et c’est parfois la Croix glorieuse) ne nous sera donnée que par surcroît, par grâce.
Et cette grâce, pour l’obtenir, il nous faut bien la demander dans la prière. Or, dans les cas graves, quand on a tout fait, que l’on ne sait plus trop que faire, et que l’on a perdu les mots pour le dire, qu’on ne sait même plus quoi demander, il faut être avisé et savoir choisir le bon interprète pour traduire à Dieu ce que l’on a tant de mal à exprimer :

« Il y a des jours où les patrons et les saints ne suffisent pas !
Alors il faut prendre son courage à deux mains
et s’adresser directement à Celle qui est au-dessus de tout.
À Celle qui est pleine de grâce parce qu’Elle est avec nous.
À Celle qui est avec nous parce que le Seigneur est avec Elle. »

Oui, s’adresser à Dieu en se confiant à celle qui, ne l’oublions pas, a sur Dieu l’autorité d’une mère. Et le faire, si possible, dans une prière très humble, mais qui laisse le temps à la contemplation de s’installer.
La contemplation pour quoi faire ?
Mais précisément pour retrouver le bon discernement !
En priant la Vierge Marie, et en contemplant avec elle les mystères du Christ, c’est-à-dire les mystères de l’accomplissement du dessein bienveillant de Dieu sur l’humanité entière, comme sur la vie de chacun d’entre nous, on redécouvre tous les critères véridiques du bon discernement :

« Récite ton chapelet, dit Dieu,
et ne te soucie pas de ce que raconte tel écervelé :
que c’est une dévotion passée et qu’on va abandonner.

Cette prière-là, je te le dis
est un rayon de l’Évangile :
on ne me le changera pas.

Ce que j’aime dans le chapelet, dit Dieu,
c’est qu’il est simple et qu’il est humble.
Comme fut mon Fils.
Comme fut ma Mère.

Récite ton chapelet : tu trouveras à tes côtés
toute la compagnie rassemblée en l’Évangile :
la pauvre veuve qui n’a pas fait d’études
et le publicain repentant qui ne sait plus son catéchisme,
la pécheresse effrayée qu’on voudrait accabler,
et tous les éclopés que leur foi a sauvés,
et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem,
qui découvrent mon Fils et sa Mère…

Récite ton chapelet, dit Dieu,
il faut que votre prière tourne, tourne et retourne,
comme font entre vos doigts les grains du chapelet.

Alors, quand je voudrai, je vous l’assure,
vous recevrez la bonne nourriture,
qui affermit le cœur et rassure l’âme.

Allons, dit Dieu, récitez votre chapelet
et gardez l’esprit en paix. »

Tags:
Élections
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