Aleteia logoAleteia logoAleteia
Vendredi 26 avril |
Bienheureuse Alde
Aleteia logo
Art & Voyages
separateurCreated with Sketch.

Un prêtre défie le FMI par son silence

web-movie-confessions-robert-ando-drama-01-distribution

© 01 Distribution

© 01 Distribution

Louise Alméras - publié le 10/02/17

Quand deux mondes apparemment hermétiques se rencontrent : la finance et la foi.

Le long-métrage réalisé par Roberto Ando a reçu le Prix du jury œcuménique du Festival international du film de Karlovy Vary.

Hasard ou non, il sort au même moment que le film de Martin Scorsese, Silence, et illustre autrement ce thème. Si l’ambition n’est pas la même, les réflexions qu’il soulève sont aussi nombreuses.

Quelque part en Allemagne, dans une immense propriété, des dirigeants politiques du G8 et le directeur du FMI se réunissent en vue d’adopter la mise en place d’une manœuvre redoutable pour les plus démunis de la planète. Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu à cause d’une rencontre et d’un dialogue : une confession.


Lire aussi : « Silence » de Martin Scorsese : un film qui vous broie les tripes


La parole contre le silence : lequel a le plus de prix ?

Quel est le rôle d’un ange ? Et la mort, a-t-elle une valeur si elle sauve le monde de l’existence d’un être criminel ?

Roberto Salus parle peu mais il écrit, et ses livres évoquent des propos qui dérangent. Il fait partie d’une communauté religieuse italienne assez rare où les moines font vœu de silence. Prêtre avant tout, c’est pour cette raison qu’il est invité à l’anniversaire du directeur du FMI joué par Daniel Auteuil. Il veut se confesser et s’exécute. Chaque interlocuteur déroute l’autre par ses propos, ils n’ont pourtant pas que des différences. Mais le combat entre le bien et le mal commence ici.

Leur entrevue secrète précède la mort du directeur et les hommes politiques s’inquiètent de la teneur de son entretien avec le prêtre. Aurait-il trop parlé ? L’enquête commence, les convives se confrontent alors au silence de l’homme vêtu de blanc qui préfère écouter les oiseaux plutôt que les hommes. En haut du monde, croit-on, se trouvent ces dirigeants, férus de calculs mathématiques, de formules magiques capables de répercussions immenses.

Une mise en scène plus délicate que tragique

Certaines scènes et certains propos sont un peu attendus mais n’enlèvent pourtant rien à la mise en scène subtile et vraiment réussie. Confronter le monde plein de méfiances, de démesures et de compromissions de la finance à la simplicité d’un prêtre n’était pas sans difficultés. La vulnérabilité des dirigeants transparaît au fur et à mesure que leurs doutes émergent. Un mort, et plusieurs consciences se réveillent, doucement. La communication est alors difficile dans cette ambiance pesante, les images suivent ces échanges dont les plus importants se passent dans le silence ou cachés.

Deux belles figures soutiennent le silence incarné par le prêtre, l’innocence ? La première est le célèbre écrivain de livres pour enfant, magnifiquement campé par la sublime danoise Connie Nielsen, dont on s’interroge sur la raison de sa présence, si ce n’est d’apporter un peu de son univers candide et son intelligence. La seconde est le propriétaire âgé du domaine, qui dit avoir la maladie d’Alzheimer.

Dans l’autre camp la pression monte. La décision au sujet de la manœuvre approche pour laquelle il faut l’accord de tous. Pendant ce temps, les médias attendent la vérité sur la mort du directeur du FMI.

Tags:
Cinémasilence
Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Pave-Aleteia-Ictus-V2.png
Le coin prière
La fête du jour





Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement