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Ne stressons pas nos enfants !

Ne stressons pas nos enfants

©michal-parzuchowski/unsplash

Mathilde de Robien - publié le 31/01/17

L’abus de stress est dangereux pour la santé.

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Il est difficile de savoir si les enfants d’aujourd’hui sont plus stressés que ceux des générations précédentes, mais ce qui semble évident, c’est que les sources potentielles de stress se multiplient à vitesse grand V dans la société actuelle.

Stress lié à l’environnement

Le stress ressenti par l’enfant peut provenir de facteurs environnementaux, comme la menace terroriste (et malheureusement, nos écoliers, avec les plans Vigipirate drastiques dans les écoles et les exercices anti-intrusion, ne sont vraiment pas épargnés !), le réchauffement climatique, la pollution (un enfant de moyenne section m’a confié, je vous assure que c’est vrai, que courir était dangereux pour la santé car on respirait trop de déchets !), facteurs vis-à-vis desquels nous ne pouvons pas faire grand-chose, si ce n’est de les rassurer et d’éviter d’en parler trop souvent devant des enfants ou de leur montrer un documentaire alarmiste.

Stress lié à la famille

Le stress peut également être ressenti au sein de la famille à cause de fléaux tels que le chômage, la précarité, l’éclatement de la cellule familiale, la violence domestique… Stress éminemment toxique car la menace est proche de l’enfant et elle est subie de manière continue. Enfin, le stress peut être issu de facteurs sociaux, sur lesquels, en revanche, nous avons la main : emploi du temps surchargé, pression scolaire, pression marketing (porter telle marque, avoir tel jeu vidéo…), pression des copains pour faire telle ou telle chose…

Un réflexe

Le stress est une réaction-réflexe de l’organisme, psychologique et physiologique, qui répond à un stimulus, mineur (une réprimande à l’école) ou important (un déménagement), positif (un gala de danse) ou négatif (un conflit), exceptionnel (une opération médicale) ou constant (journée trop chargée), prévu (un examen) ou inattendu (un accident).

Céline Alvarez, dans Les lois naturelles de l’enfant, (livre dans lequel elle raconte son expérience pédagogique inspirée de Maria Montessori dans une classe de maternelle à Gennevilliers, et dans lequel elle déchiffre les grands principes scientifiques qui sous-tendent l’apprentissage et l’épanouissement) explique qu’au départ, le stress est une réaction saine de l’organisme qui nous permet de faire face à une situation difficile : la sécrétion de cortisol et d’adrénaline rend l’organisme plus habile et plus performant, à condition que le stress soit de courte durée. Mais, à l’heure actuelle, les causes de stress sont tellement multiples, que l’enfant, dont le cortex préfrontal n’est pas encore mature et qui est donc incapable, contrairement à un adulte, de prendre du recul sur ses émotions, peut être confronté à de véritables « tempêtes émotionnelles ». Et le cortisol, alors sécrété en continu et en grande quantité, abîme le cerveau de l’enfant : il attaque les circuits fondamentaux et détruit des neurones (notamment ceux logés dans l’hippocampe, zone de la mémoire, et dans le cortex préfrontal, zone de l’analyse et du contrôle de soi). L’auteur, à l’appui d’études scientifiques en neuroscience, prévient que le stress est toxique pour le développement du cerveau de l’enfant.

Comment protéger nos enfants ?

(Réponses tirées des Lois naturelles de l’enfant)

Éviter de les exposer à la violence, qu’elle soit physique ou verbale : les cris, les humiliations, les insultes, les disputes devant eux, d’autant plus si ce sont des situations récurrentes.

Les aider à gérer leur stress. Comment ? Commencez par les rassurer par votre présence bienveillante et réconfortante, en les prenant dans vos bras ou en leur touchant la main : ce contact physique permet la sécrétion d’ocytocine (hormone de l’amour) qui stoppe la sécrétion de cortisol. Éliminer ainsi le stress entraîne également l’arrivée d’endorphine, de sérotonine et de dopamine, hormones qui génèrent bien-être, sérénité et enthousiasme. Une fois qu’ils sont calmés, aidez-les à nommer leur émotion : était-ce de la colère ? de la tristesse ? de la frustration ? de la peur ? Nommer l’émotion apaise. Puis proposez une solution au « problème » source du stress.

Notre responsabilité vis-à-vis de nos enfants est d’autant plus grande que le stress, d’après de récentes études en neuroscience, aurait des répercussions sur l’âge adulte. Selon le docteur Catherine Guéguen : « Un stress important dans la petite enfance agit sur le cortex préfrontal et peut entraîner une destruction des neurones. Il entrave alors sa maturation et diminue son volume. » (Pour une enfance heureuse : repenser l’éducation à la lumière des neurosciences)À l’âge adulte, l’être humain aura alors de grandes difficultés à calmer ses émotions, ses impulsions et à gérer son stress.

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