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Donald Trump a désormais quatre ans pour faire ses preuves

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JIM WATSON / AFP

Alexandre Meyer - publié le 20/01/17

Le 45e président des États-Unis a prêté serment ce vendredi 20 janvier à Washington.

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Vendredi 20 janvier à 12 heures précises (heure locale), Donald Trump a prêté serment à Washington et est devenu officiellement le 45e président des États-Unis. Après huit ans, Barack Obama quitte ainsi la Maison blanche pour laisser la place au président républicain.

« Tout commence aujourd’hui ! Je vous verrai à 11 heures du matin pour la prestation de serment. LE MOUVEMENT CONTINUE – LE TRAVAIL COMMENCE ! » 

Voir la prestation de serment en vidéo : 

Lors de son discours d’investiture, le nouveau président américain a mis l’accent sur la rupture et le changement qu’il compte incarner. Il a réitéré sa volonté de mettre les États-Unis au premier plan (« America first ») et a insisté sur l’importance qu’il souhaitait accorder au peuple et à sa voix lors de son mandat qui commence.

Les mots de Donald Trump ont été aussi rassembleurs qu’offensifs. Extraits.

« La cérémonie d’aujourd’hui a une signification particulière parce qu’aujourd’hui n’est pas seulement le jour où nous passons le pouvoir d’une administration à une autre, ou d’un parti à un autre, mais le jour où nous prenons le pouvoir de Washington DC pour le rendre à vous, le peuple. »

« Nous citoyens américains, sommes maintenant dans un grand effort national pour restaurer notre pays et assurer sa prééminence pour l’ensemble de nos populations. »

« Nous avons enrichi d’autres pays, tandis que la richesse, la force et la confiance de notre pays a disparu. »

« Nous allons renforcer toutes les alliances et en construire de nouvelles, et unir le monde civilisé contre le terrorisme islamique, que nous allons éradiquer complètement de la face de la Terre. »

Pour écouter le discours d’investiture dans son intégralité [en anglais] :


Savez-vous qui est la jeune artiste qui a chanté l’hymne américain lors de la cérémonie d’investiture ?


Une bataille électorale qui augure un début de mandat difficile

« Trump ? Je ne juge pas. Je me soucie seulement qu’il ne fasse pas souffrir les pauvres » déclarait le pape François au quotidien La Reppublica le 7 novembre dernier. Il n’y a pas que ses mesures en faveur de la lutte contre la pauvreté qui seront rigoureusement scrutées dans les quatre années à venir. Les outrances d’un candidat, la pugnacité de son adversaire l’un et l’autre se rendant coup pour coup la dureté d’une campagne présidentielle hors-norme, l’escalade verbale de deux Amériques en apparence irréconciliables… La bataille électorale de ces derniers mois augure un début de mandat difficile pour le nouveau président des États-Unis.

« Quelqu’un qui a qualifié les Mexicains de violeurs, déclaré que Barack Obama est né au Kenya, propose d’interdire l’entrée du territoire américain à une religion toute entière (l’islam, Ndlr), qui s’est moqué d’un journaliste handicapé, qui a dit que John McCain n’était pas un héros de guerre parce qu’un héros ne se laisserait pas faire prisonnier, qui s’en est pris aux parents d’un soldat mort au combat, etc. » En dépit de ce portrait peu amène du candidat républicain, son ascension vers la présidence fut fulgurante  il a éclipsé ses adversaires au sein du « Grand Old Party » en quelques semaines  et implacable, avec à l’arrivée, une avance de plus de 70 voix lors du vote du collège des grands électeurs.

Une ascension qui n’est pas sans rappeler à l’un de nos chroniqueurs un célèbre épisode de la République romaine : celui de l’élection de Tiberius Gracchus au tribunat de la Plèbe. Issu de la noblesse plébéienne, Tiberius Gracchus se caractérisa en effet par la radicalité de ses réformes. Donald Trump suivra-t-il son exemple ? Connaîtra-t-il la même fin tragique ? Les mois à venir seront en tout cas très mouvementés et palpitants à suivre.

Pour mener à bien une politique dont les grandes lignes s’esquissent : rapprochement de la Russie, protectionnisme économique, confinement de la puissance chinoise… Donald Trump s’est entouré d’hommes d’affaires, de politiciens chevronnés et de militaires dont certains ne font pas mystère de la foi chrétienne qui les anime. De quoi lui accorder une confiance aveugle ? Certainement pas.

La vengeance de « l’Amérique qui se lève tôt »

Il est difficile de se faire une opinion honnête et juste sur la personnalité du nouveau Président américain, aussi ses premiers pas à la Maison Blanche seront-ils épiés, scrutés, analysés. Au cours de la campagne 194 des 200 plus grands titres de presse américains (radio, télévision, presse écrite) ont soutenu ouvertement la candidate démocrate, Hillary Clinton. On a qualifié de « populiste » quelqu’un qui prônait le changement dans un pays où le taux de mortalité augmente, et de « compétent » quelqu’un qui a eu des responsabilités alors que les inégalités et la pauvreté se sont accrues. La « compétente » était soutenue financièrement par de gros donateurs, des banques et des fonds d’investissement, intellectuellement par toute la presse, nationale et étrangère, et une grande majorité d’intellectuels et de personnalités du show-business. Le « populiste » était cet homme outrancier, vulgaire, misogyne, sexiste, raciste, fou – à qui il serait démentiel de confier les codes nucléaires. Mais la « compétente » a perdu, provoquant la stupéfaction et l’incompréhension d’une presse KO debout. Les Américains ont démontré le 9 novembre qu’ils se fichaient des prescriptions médiatiques et qu’ils ne voulaient pas mourir.

« Dure leçon » reconnaissait Laurent Joffrin dans Libération : « C’est une révolution contre les élites, celles de la richesse, de la finance, mais aussi celles de la culture, de la politique et des médias, dont la culture d’ouverture, de mélange, d’arrogance aussi et d’hédonisme fondé sur l’aisance financière, a fini par révulser l’Amérique qui se lève tôt».

En politique comme en affaires, la fin justifie les moyens

Ce nouveau Président est avant tout le leur et nous devons nous garder de refaire indéfiniment le match à leur place. Le peuple américain comme sa classe dirigeante ont toujours su faire preuve d’un pragmatisme qui leur est devenu consubstantiel et dont nous pourrions nous inspirer. On dit que dans les relations internationales, un pays n’a pas d’amis mais que des intérêts. Dans le business cela s’appelle le sens des affaires. En démocratie, la « realpolitik ». À ce jeu là, aucun doute que Donald Trump donnera son plein potentiel.

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