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Du désir à l’attachement, les hormones participent à l’amour

Du désir à l'attachement, les hormones participent à l'amour

©Société Nouvelle de Cinématographie (SNC) / Tritone Cinematografica

Aain Delon et Romy Schneider dans le film la piscine de Jacques Deray ©Société Nouvelle de Cinématographie (SNC) / Tritone Cinematografica

Lou Gabriel - publié le 19/01/17

La chimie du corps provoque la rencontre et va jusqu’à jouer dans la fidélité !

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Après le temps de la séduction, du coup de foudre ou de la passion, celui de l’évolution arrive : c’est le temps de l’amour. Ces états ne sont pas seulement liés aux sentiments et à l’émotion, la chimie du corps est aussi de la partie. Il est donc important de comprendre ses effets pour mieux les distinguer des sentiments ou pour la réconcilier avec eux.

Pourquoi les hormones ?

Les rencontres amoureuses et leur durée pourraient, sinon dépendre, au moins être dues à l’action des hormones. Elles sont nombreuses et ont des rôles distincts, soigneusement orchestrées pour répondre aux besoins des différentes étapes de l’amour. En effet, les relations humaines, au sens large, sont en partie guidées par les hormones. Ne dit-on pas que l’on ne choisit pas de qui l’on tombe amoureux ? Et « tomber » ne signifie-t-il pas simplement que le mental n’a pas vraiment de prise sur cet état ? Pour autant, l’attirance des corps et des personnes n’est pas sans logique ni sans fondements, même s’ils n’apparaissent pas clairement à la lumière de notre raison. Quel est leur rôle et comment s’en servir ?

Les hormones de la passion et du plaisir : ingrédients de l’amour

De la sérotonine aux endorphines, notre cerveau se charge de tous les bienfaits procurés par le sentiment amoureux.

La sérotonine est initiatrice de l’état amoureux, c’est un neurotransmetteur, un signal chimique (hormonal), qui aide à relayer les signaux dans le cerveau. Elle est très active lors des premiers temps de l’amour, celle de la passion non consommée. Elle provoque un état obsessionnel, rend timide et inhibé, ou maladroit, même si les pensées sont centrées sur l’être aimé.

La dopamine entre en jeu quand l’amour est vécu dans le corps par la sexualité, elle prend alors la place de la sérotonine. Associée au dopage, cette substance est effectivement naturellement addictive et en tant que neurotransmetteur permet aux neurones de se connecter entre eux. Cette hormone coupe l’appétit, rend nerveux, agité, hyperactif, tendu vers un but et permet d’ordonner vivacité et concentration. Elle provoque l’excitation, le désir et pousse à en rechercher encore, comme un moteur à la motivation et à l’action. Dans le contexte amoureux, elle appelle à agir pour se rapprocher de la personne aimée et plus les obstacles sont là, plus elle sera présente.

Les endorphines sont envoyées dans l’organisme lors de l’acte amoureux et de l’orgasme. Provoquant le plaisir elles apportent une sensation d’euphorie, de bonheur, de plénitude, de paix, de bien-être et de détente. Si on les compare à l’effet d’une drogue, elles n’en sont pourtant pas. « L’amour est un paradis naturel avec des outils physiologiques, des hormones, des neurones, des neurotransmetteurs qui lui permettent de s’exprimer », explique le docteur Catherine Solano, sexologue et enseignante en sexologie [1].

Les hormones de l’attachement… et de la fidélité ?

Ces hormones prennent le relai des premières pour assurer la descente en douceur, naturellement programmée, quand « l’effet drogue » disparaît.

L’ocytocine est sécrétée dans toutes les relations affectueuses et particulièrement entre une mère et son enfant ou entre deux amoureux. Elle régule en effet tout un système dédié au lien et à l’attachement, diminue l’anxiété, donne un sentiment de sécurité et favorise la confiance et le rapprochement entre deux personnes. On l’appelle d’ailleurs l’hormone de l’amour. Dans un couple, les relations sexuelles, et davantage lorsque l’orgasme est atteint, induisent une élévation de la sécrétion d’ocytocine. .. et donc de l’attachement. La nature a bien fait les choses.

La vasopressine joue un rôle spécifique dans les relations de couple, elle renforce l’attachement à cette personne et pas à une autre. À la différence de l’ocytocine qui se situe plutôt au niveau affectif, la vasopressine associe le plaisir éprouvé avec l’autre dans l’attachement. « Les hommes possèdent une variante du récepteur de la vasopressine qui les rend moins attachés à leur partenaire », précise cependant le docteur Solano. Mais pour autant, cette hormone sécrétée dans la sexualité entretient un attachement qui se maintient au fil du temps dans le couple, des deux côtés.

Alors, le secret de l’amour durable se cacherait-il dans ces zones invisibles du cerveau et du corps ? Quoi qu’il en soit, les hormones sont un support physique aux sentiments et renforcent l’idée que la nature est bonne pour l’homme.


[1]Les trois cerveaux sexuels. Entre pulsion, émotion et réflexion : comment vivre sa sexualité, du Dr Catherine Solano, Éd. Robert Laffont, 2010.

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