Certaines sources attribuent l’utilisation des gargouilles à la légende liée à la vie desaint Romain, évêque de Rouen au VIIe siècle. Selon la légende, saint Romain aurait vaincu le dragon – dénommé la Gargouille — en le soumettant par la croix. Il lui noua une corde au cou et l’entraîna jusqu’au centre de Rouen.
Là-bas, le dragon fut mis à mort et brûlé, seuls restèrent la tête et la gorge de la bête qui ne furent pas consumées par les flammes. C’est ainsi que saint Romain décida d’accrocher les restes sur l’un des murs de la cathédrale, en guise d’avertissement, pour rappeler que le mal guette et qu’il ne peut être vaincu que par la croix.
Bien entendu, cela n’est qu’une légende. D’autres historiens indiquent que l’utilisation des gargouilles dans les cathédrales avait une fonction pédagogique : le règne du mal s’étend en dehors de l’église. Cela, littéralement et métaphoriquement, le mal fuit le temple : “Sur cette pierre je bâtirai mon église, et les portes du Hadès ne prévaudront pas sur elle”. Ce serait donc aussi une manière de représenter graphiquement le contenu de l’Évangile, à une époque où ceux qui savaient lire ou écrire n’étaient pas nombreux.
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Ainsi, il n’est pas étonnant que dans une cathédrale contemporaine nous trouvions, parmi les gargouilles, l’une des représentations du mal parmi les plus connues (et les plus redoutées) de notre époque : Dark Vador, le “Jedi” qui jadis avait décidé de se livrer au côté obscur de la Force.
Mais comment ce personnage de Star Wars est-il arrivé sur la tour nord-ouest de la cathédrale nationale (épiscopale) de Washington ?