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La beauté peut-elle sauver notre monde ? Rendez-vous samedi pour le savoir…

La beauté du monde

©Yuriy Mazur/Shutterstock

©Yuriy Mazur/Shutterstock

Maëlys Delvolvé - publié le 11/10/16

Osez redécouvrir la beauté au cœur de la vie humaine…

Le samedi 15 octobre, participez au colloque organisé par l’association Foncabel et osez redécouvrir la beauté au cœur de la vie humaine… Amis parisiens, vous cherchez désespérément votre sortie de samedi soir prochain ? Une fois n’est pas coutume, vous avez décidé de vous élever l’âme et mis de côté vos habituels verres en terrasse, dîners mondains et autres soirées dansantes ? Ne cherchez plus, nous vous avons trouvé une merveilleuse occasion de réfléchir sur une dimension essentielle de votre existence… L’association Foncabel organise un colloque autour du “mystère de la beauté”. Au programme : trois intervenants de qualité, pour approfondir ce thème fondamental, au cœur de l’expérience humaine. Le tout ponctué de deux buffets, pour rassurer ceux qui, après avoir nourri l’esprit, souhaiteraient nourrir le corps !

Rencontre avec la présidente de l’association, Céline Monnereau-Moinier, pour nous éclairer sur cette soirée passionnante.

Aleteia : Pourquoi n’avez-vous pas choisi d’organiser un colloque sur la beauté en général ? Que signifie la beauté en tant que “mystère” ?
Céline Monnereau-Moinier : Tout simplement parce que le sujet est très vaste. C’est un peu comme si nous décidions de parler de la bonté ou de la vérité. Il faut absolument délimiter le sujet tant ces trois réalités touchent toute notre vie. Pour ce qui est de la notion de “mystère”, je ne vais pas traiter ici le sujet. Nos trois intervenants seront beaucoup plus à même que moi pour en parler. Je dirai simplement qu’il y a effectivement quelque chose qui nous dépasse dans la beauté, lié à son caractère universel ; c’est pour cette raison que l’on peut parler de mystère. Nous allons aborder ce fameux mystère sous trois angles : la beauté dans le quotidien, puis la beauté comme créatrice de liens. Nous tenterons enfin de répondre à la question suivante : la beauté peut-elle être un piège ?

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur les différents thèmes qui seront traités ?
Nous avons en premier lieu souhaité aborder la beauté sous l’angle de la vie ordinaire. C’est en effet un sujet qui nous touche tous, et peut nous faire regarder différemment le quotidien. Il a pour but de nous aider à être sensibles à un plaisir renouvelé, dans la réalisation de notre travail, nos relations sociales et familiales, et dans l’éducation de nos enfants. La beauté en tant que “créatrice de liens” sera traitée par une galeriste, Ana Chiclana. Je pense qu’elle développera les liens que nous entretenons avec notre passé et notre histoire, dans lesquels la beauté a un rôle. Et bien sûr, les liens qui se tissent en société, et les liens avec la transcendance, au regard de la beauté. Le dernier thème, “La beauté peut-elle être un piège ?”, est celui qui peut paraître le plus déroutant… Je formulerai simplement la question autrement : “La beauté : chute ou salut ?”. Mais je n’ose m’y aventurer plus avant l’intervention, laissant au philosophe et au père de famille nous livrer sa réflexion.

Pourquoi avoir choisi ce thème aujourd’hui ?
“La beauté peut-elle sauver le monde ?” : aujourd’hui, plus que jamais, cette question s’impose à nous. Notre société est éminemment paradoxale à ce sujet : à la fois, elle fuit le silence et la contemplation, mais elle développe une hyper-esthétisation des objets, par le biais du design, et des corps, dans son obsession pour le corps parfait… On s’extasie devant la beauté de la nature que l’on détruit, on est prêt à faire la queue plus d’une heure et demi pour admirer un musée lors des journées du patrimoine, sans pour autant être attentif à la beauté de ce qui nous entoure au quotidien. En outre, on ne peut passer sous silence l’actuelle volonté destructrice de ce qui est beau et la promotion de la laideur qui caractérise notre époque, par rapport aux siècles précédents. Je pense qu’il y a là un sujet majeur de réflexion pour notre société.

Pensez-vous que notre société ait perdu le sens du beau comme idée maîtresse ? 
Lorsque l’homme considère qu’il est le maître de la pensée, et qu’il peut déterminer ce qui est ou ce qui n’est pas, alors oui, il y a aussi danger pour la beauté. Et pourtant, que nous le voulions ou non, la beauté est inscrite en nous et nous y aspirons sans même peut-être le savoir. C’est pourquoi l’homme contemporain ne pourra jamais, malgré ce qu’il pense peut-être, déterminer ce qui est beau en fonction de son bon vouloir, et de ce qui lui plaît à lui, uniquement. Un beau tableau ne plaît pas qu’à une seule personne ; il y a une dimension universelle à la beauté, qui nous échappe, et ne peut nous en rendre maîtres. Pour compléter, j’aimerais citer quelques lignes de François Cheng, de l’Académie Française (Extrait de Cinq méditations sur la beauté, 2006) :”En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais en raison de cela même, on voit qu’à l’opposé du mal, la beauté se situe bien à l’autre bout d’une réalité à laquelle nous avons à faire face. Je suis persuadé que nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités de l’univers vivant : d’un côté, le mal ; de l’autre, la beauté. Ce qui est enjeu n’est rien de moins que la vérité de la destinée humaine, une destinée qui implique les données fondamentales de notre liberté.” On voit bien combien nous intéresser à la beauté et chercher à en contempler le mystère fait partie de notre devoir d’hommes libres.

Le sujet choisi est-il plus spécifiquement féminin ?
Merci pour cette question, car certains hommes nous ont dit lors de l’organisation du colloque que ce n’était pas un sujet pour eux. Je dirai tout au contraire qu’ils sont les premiers concernés par le sujet. J’aurais envie de leur répondre qu’ils viennent et ils comprendront…

Pouvez-vous nous présenter Foncabel en quelques mots ?
Foncabel a pour but la promotion de la personne humaine. Nous organisons différentes manifestations culturelles pour élargir la réflexion sur des thèmes essentiels de la vie humaine. L’an dernier, nous avons lancé avec succès notre premier colloque sur le thème : “identité féminine, identité masculine”. Cette année, nous avons porté notre réflexion sur la beauté à la fois pour nous donner une bouffée d’oxygène, et du courage face à une réalité préoccupante. Nous souhaitons que ce colloque soit très convivial… Aussi nous invitons nos amis à venir dès 19h pour un buffet, qui sera suivi par le colloque, au cours duquel il sera possible de poser des questions. Nous terminerons enfin  tous ensemble avec un petit buffet sucré. Tradition française oblige !

Propos recueillis par Maëlys Delvolvé

Informations : 

Colloque autour du “mystère de la beauté”, organisé par l’association Foncabel, le samedi 15 octobre à 19h au 6 rue Albert de Lapparent, Paris VIIe.

Inscriptions et paiement en ligne : ici.

Plein tarif : 10 euros, Lycéens et étudiants : 5 euros, Bienfaiteurs : 20 euros.

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