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Après les prêtres, les catéchistes : 4 ont été tués au Mexique. Et un curé en Argentine

MEXICO-PRIEST-MURDER-FUNERAL

© ENRIQUE CASTRO / AFP

Parishioners and friends say goodbye to the urn with the ashes of Catholic priest Jose Alfredo Lopez in the Santisima Trinidad church in the Janamuato community, Michocan state, Mexico on September 26, 2016. The bullet-riddled body of a priest who had disappeared in western Mexico has been found, authorities said Sunday, making him the third cleric murdered this week in the country. Lopez, who had vanished on Monday from his parish house in Janamuato, a village in the troubled state of Michoacan, was found on Saturday night on a parcel of land. / AFP PHOTO / ENRIQUE CASTRO

Isabelle Cousturié ✝ - publié le 10/10/16

Douleur et indignation pour les prêtres, religieux ou laïcs qui se dépensent sans compter pour mener à bien leur mission.

La liste de prêtres, religieux, séminaristes ou laïcs tués dans l’exercice de leur mission, et le plus souvent dans des contextes marqués par la dégradation morale, la pauvreté économique et culturelle, l’intolérance, la violence comme règle comportementale et le manque de respect pour la vie, s’allonge semaine après semaine. Au Mexique, après la mort de trois prêtres dans deux États sensibles du pays, on signale l’assassinat le 4 octobre de quatre catéchistes, et en Argentine celui d’un curé, retrouvé mort le 5 octobre dans son habitation, à Tucuman, ville située à quelques 70 kilomètres de la capitale, rapporte l’agence Fides.

Argentine

En Argentine, le père Juan Heraldo Viroche a été trouvé mort dans son habitation, à Tucuman, ville située à quelques 70 kilomètres de la capitale. Le prêtre était très connu dans la zone pour sa lutte contre le trafic de drogue, et sa mort suscite aujourd’hui douleur et indignation parmi les évêques qui ont uni leurs voix à celle de l’archevêque local, Mgr Alfredo Horacio Zecca, pour demander aux autorités “une explication claire des faits” et exprimé leur “proximité” aux proches et aux fidèles du père Viroche. La Commission épiscopale pour la Pastorale en matière de drogue et de dépendance a publié un bref communiqué indiquant : “Le père Juan était connu parce qu’il dépensait sa vie contre le trafic de drogue. Il a parlé clairement à l’intérieur et à l’extérieur de sa communauté en faveur de la défense de la vie en danger”. La Commission fait également savoir que “le père Viroche avait exprimé à ses plus proches collaborateurs une profonde douleur suite aux menaces reçues des mafias de la drogue”.

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© Jose Romero Silva / Twitter

Un premier rapport des autorités semble accréditer l’hypothèse d’un suicide dans la mesure où le corps ne présente pas de traces de violences externes et que ce dernier a été trouvé dans une pièce fermée de l’intérieur. Mais la communauté, incrédule devant cette version des faits, a organisé une manifestation devant la paroisse pour demander une “vraie” explication.

Mexique

Au Mexique, Après la mort de deux prêtres dans l’État de Vera Cruz, et d’un autre, dans l’État du Michoacán, il y a à peine quinze jours, ce sont les corps de quatre jeunes catéchistes, qui ont été retrouvés dans l’État du Michoacán, avec des signes évidents de tortures et de balles, trois jours après leur enlèvement, survenu le 1er octobre dernier.

Les corps de Willibaldo Hernández, Adán Valencia, Jesús López Urbina et Jesús Ayala Aguilar, tous membres du groupe d’évangélisation “Arcoiris”, ont été retrouvés le 4 octobre dernier dans une plantation de citrons non loin d’Apatzingan, annonce l’Osservatore Romano. Le quotidien du Saint-Siège lie ce nouveau meurtre au “narcotrafic” d’un des cartels les plus violents du pays qui, en un mois, a déjà commis au moins 16 meurtres et plusieurs épisodes de violence.

En 2014, le vicaire général du diocèse, le père Javier Cortès, avait publiquement dénoncé “un grand vide, un énorme creux, faute d’une présence appropriée des gouvernements de l’État et fédéraux, qui ne remplissent pas leur devoir de veiller sur le peuple”. Ce “vide” et “ce creux” ne semblent pas comblés. La photo d’un curé célébrant la messe avec un gilet pare-balles, dans l’État du Michoacán, avait fait le tour des réseaux sociaux.

Violence diffuse

“C’est terrible. Beaucoup de prêtres, dans le pays, sont touchés par le crime organisé car il y a des gens qui voient les prêtres comme un symbole de certaines valeurs qu’ils rejettent”, expliquait l’archevêque de Mexico, le cardinal Norberto Rivera, à l’occasion de la visite du pape François au Mexique, en février dernier. Dans la capitale, mégapole de vingt millions d’habitants, au moins quatre cents prêtres ont subi des extorsions ou des menaces, faisait-il savoir. Mais jamais autant que les États de Guerrero (sud) et du Michoacán (ouest), réputés pour être les zones les plus périlleuses pour les prêtres et personnes travaillant pour l’Église.

Début septembre, les évêques de la province ecclésiastique de Morelia, dans le Michoacán, ont publié un message dans lequel ils soulignent la situation préoccupante due à la violence diffuse et au manque effectif de présence des autorités de l’État. Lors de sa visite au Mexique, le Pape avait encouragé prêtres, religieuses et séminaristes du pays à ne pas “baisser les bras devant la violence, le narcotrafic et la corruption” qui ravagent le pays.

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ArgentinecatéchisteÉgliseMexiquePrêtre
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