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Ce que Dieu m’a appris sur le contrôle et l’anxiété

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© Eelnosiva/Shutterstock

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Tod Worner - publié le 24/09/16

J'ai trouvé la paix grâce au frère Thomas Merton, au bienheureux John Henry Newman et à saint Jean-Paul II.

Laissez-moi vous rappeler quelque chose que j’ai moi-même tendance à oublier : Dieu est présent avec nous et il est actif dans notre vie. Très actif. J’ai du mal à comprendre cette présence et à l’accepter entièrement.

Nous ne pouvons pas tout contrôler

Voyez-vous, j’ai besoin d’avoir le contrôle. Quand j’étais petit, deux évènements ont bouleversé ma vie. Mes parents ont divorcé, et nous avons déménagé. C’était une période de grande anxiété et d’incertitude. Avec du recul, je pense avoir eu des crises de panique. Mon père m’a appris comment fixer des objectifs pour m’aider à m’en sortir. Il m’a dit que la clef était d’élaborer une vision claire de la personne que je voulais être et de ce que je voulais faire ; puis de travailler dur, de faire des sacrifices et de rester fidèle à moi-même. Et cela a marché. C’était enivrant de déterminer un objectif, de l’atteindre et de passer à l’étape suivante : cela flattait mon égo. Et l’approbation de mes proches me donnait un sentiment de contrôle.

Je ne suis plus petit, mais l’enfant que j’étais vit encore en moi (William Wordsworth l’a affirmé : “L’enfant est le père de l’homme”). En grandissant, j’ai réalisé que mes objectifs avaient changé : je veux de plus en plus de contrôle sur les choses, alors que j’en ai de moins en moins. Je réalise seulement maintenant que nous ne pouvons pas contrôler tout ce qui nous arrive. Nous vieillissons. Nous faisons des erreurs. Nous ne pouvons pas toujours résoudre nos problèmes ni ceux de nos proches en travaillant plus. Il est impossible de contrôler le monde dans lequel nous vivons. Et cela peut être perturbant. Pour quelqu’un qui a surmonté l’anxiété en gribouillant des listes d’objectifs sur un vieux calendrier et en travaillant avec acharnement pour les atteindre, cette perte de contrôle est particulièrement intimidante. Mais c’est ainsi que ma foi a grandi. Car si je crois en Dieu, je dois Lui faire confiance et m’assouplir.

S’abandonner au Christ

Je dois renoncer au contrôle. Mais cela me semble impossible, risqué et dangereux. C’est un long processus d’avoir entièrement confiance en Dieu, de se donner à Lui de toute son âme. J’ai été rassuré que d’autres personnes bien meilleures que moi aient connu le même problème. La belle prière du frère Thomas Merton m’a beaucoup aidé : “Seigneur mon Dieu, je ne sais pas où je vais, je ne vois pas la route devant moi, je ne peux pas prévoir avec certitude où elle aboutira. Je ne me connais pas vraiment moi-même, et, si je crois sincèrement suivre Ta volonté, cela ne veut pas dire qu’en fait je m’y conforme. Je crois cependant que mon désir de Te plaire, Te plaît. J’espère avoir ce désir au cœur de tout ce que je fais, et ne jamais rien faire à l’avenir sans ce désir. En agissant ainsi, je sais que Tu me conduiras sur la bonne route, même si je ne la connais pas moi-même. Je Te ferai donc toujours confiance, même quand j’aurai l’impression que je me suis perdu et que je marche à l’ombre de la mort. Je n’aurai aucune crainte car Tu es toujours avec moi et jamais Tu ne me laisseras seul dans le péril. Amen”.

La vision du bienheureux John Henry Newman m’a guidé : “Dieu m’a créé pour lui rendre un service bien défini. Il m’a confié une tâche bien précise, qu’Il n’a confié à aucun autre. J’ai ma mission et si elle demeure cachée en cette vie, elle me sera révélée dans l’autre. D’une certaine façon, je suis nécessaire à la réalisation de Ses desseins, aussi nécessaire à ma place qu’un archange à la Sienne. Si je Lui fais défaut, Il peut bien sûr susciter quelqu’un d’autre. Cependant j’ai part à sa grande œuvre. Je suis le maillon d’une chaîne, un nœud de relations entre des personnes. Il ne m’a pas créé pour rien. Je ferai du bien, je ferai Son œuvre, je serai à la place que j’occupe : un ange de paix et un témoin de la vérité sans même chercher à l’être, pourvu que je garde Ses commandements et serve selon ma vocation”.

Et saint Jean Paul II m’a encouragé :”N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ”. Au cœur de l’incertitude de notre vie, nous ne sommes pas appelés à prendre le contrôle. Nous sommes appelés à avoir la foi. Nous, chrétiens, sommes appelés à ne plus avoir peur et à nous abandonner au Christ. Réjouissons-nous dans Son Amour et soyons épanouis dans la paix du Saint-Esprit. Je ne peux pas tout contrôler. Et c’est très bien ainsi.

Dieu est présent dans notre vie. Et cela me rassure.

Tags:
anxiétéPape Jean Paul II
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