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Un an après la perte de notre bébé

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Luke Arredondo - Aleteia USA - publié le 18/08/16

"C'est de l'amour pur et simple d'un enfant dont nous avons tous besoin."

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Il y a un peu plus d’un an, notre famille a déménagé en Floride. Ma femme a courageusement quitté tous ses amis, sa famille et ce qui était sa maison depuis plus de trente ans. Nous savions que le fait de nous réinstaller constituerait un gros changement, puisque je commençais des études de médecine. Cela impliquait de trouver de nouveaux amis, une nouvelle paroisse, de nous familiariser avec une nouvelle ville, tout cela en me plongeant dans des livres. Et pourtant parmi tout cela, une bonne nouvelle : nous attendions notre quatrième enfant !

Son coeur ne battait plus

Un matin, peu de jours après notre emménagement, ma femme n’a plus entendu les battements de cœur du foetus. Elle est immédiatement allée chez le médecin, qui a confirmé nos pires inquiétudes. Le cœur de notre enfant, un petit garçon selon le docteur, ne battait plus. Nous avions toujours su que nous appellerions notre premier fils Fulton, mais finalement, Fulton ne nous rencontrera jamais. Quelques jours plus tard, nous sommes allés à l’hôpital pour que ma femme accouche de notre premier fils. Cela n’a pas été une période facile, et l’année qui est passée depuis n’a pas effacé la douleur.

Certains jours sont plus difficiles que d’autres, nous nous fâchons et demandons pourquoi c’est arrivé. D’autres jours nous sommes reconnaissants d’avoir pu le porter dans nos mains. C’était notre deuxième fausse couche ; et les circonstances de la première ne nous ont pas permis d’accoucher et de tenir notre bébé. Nous savions que l’accouchement de Fulton nous déchirerait le cœur, mais nous savions aussi que c’était la bonne décision pour nous.

Notre aînée, Faustina, qui n’a que 5 ans, sait très bien ce qui s’est passé l’an dernier. Elle savait que sa maman avait un bébé dans le ventre et était folle de joie à l’idée d’avoir un autre frère ou une autre sœur. Quand nous l’avons perdu, nous lui avons expliqué la situation du mieux possible.

Le premier anniversaire de sa mort 

Puisque cette semaine marque le premier anniversaire de sa mort, et en sachant que ma femme et moi aurions du mal à gérer la situation, j’ai décidé de parler à Faustina pour l’aider à comprendre ce que nous ressentons, et pourquoi nous serions sans doute affectés. Ses mots et sa simplicité m’ont stupéfié, m’ont réchauffé le cœur tout en me donnant les larmes aux yeux. Voici comment la conversation s’est déroulée :

Moi : Faustina, tu sais, c’est bientôt le jour où ton frère est mort l’an dernier. Donc maman et moi avons besoin que tu comprennes pourquoi nous serons peut-être tristes. Comment te sens-tu par rapport à ton frère ? Est-ce que cela te rend triste ?

Faustina : Eh bien, papa, je sais bien que tu es triste parfois. Mais il n’y a pas de quoi, parce que Fulton est au paradis. Et Judith aussi (le premier bébé que nous avons perdu). Ils sont tous les deux au paradis, et cela veut dire qu’ils sont toujours dans notre famille, donc il ne faut pas être triste. Et ils sont même avec Jésus, parce qu’il est au paradis, n’est-ce pas ?

Moi : Oui chérie. Jésus est au paradis, avec ton frère et ta sœur.

Faustina : Eh bien, puisqu’ils sont au paradis, nous les reverrons un jour. Tu penses qu’ils ont grandi au paradis ? Je me demande comment ils sont. J’aimerais bien que Jésus ait un téléphone, pour qu’on puisse L’appeler, Lui demander comment ils vont et à quel point ils ont grandi. Mais ne sois pas triste. Parce qu’ils sont heureux et ils peuvent prier pour nous.

Dans des moments comme celui-ci, je comprends mieux pourquoi Jésus nous demande de ressembler aux enfants. Je réalise que toutes les études que je fais, même si ce sont de bonnes études, ne sont pas le plus important finalement. C’est de l’amour pur et simple d’un enfant dont nous avons tous besoin. C’est pourquoi je suis heureux d’avoir des enfants qui me rappellent ce qui compte le plus dans la vie… Et que, parfois, il ne faut pas être triste.

Fulton Karol, priez pour nous. 
Chiara Judith, priez pour nous. 

Tags:
CatholiquesEnfantsfausse coucheParentsPrière
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